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CAP-CI "navigue à vue" et risque de sombrer dans le "panier de crabes" selon Ferro Bally

Mercredi 23 Juillet 2025

La coalition CAP-CI lutte pour sa survie après la défection du PDCI-RDA. Simone Gbagbo tente de maintenir l'unité face aux divisions internes.


CAP-CI "navigue à vue" et risque de sombrer dans le "panier de crabes" selon Ferro Bally  © Crédit photo DR
CAP-CI "navigue à vue" et risque de sombrer dans le "panier de crabes" selon Ferro Bally © Crédit photo DR
La coalition CAP-CI vit ses dernières heures ou renaît de ses cendres. Quatre mois après sa création triomphale, cette alliance de 25 partis politiques ivoiriens oscille entre effondrement et restructuration. Le départ fracassant du PDCI-RDA le 19 juin a bouleversé l'équilibre de cette formation censée incarner l'alternance en Côte d'Ivoire.

Selon le journaliste Ferro Bally, il s'agit d'une véritable "révolution de palais". Simone Ehivet Gbagbo, ancienne porte-parole, se retrouve propulsée à la tête d'une coalition CAP-CI orpheline de son principal soutien. Le siège du PDCI-RDA, qui abritait les réunions stratégiques, ferme désormais ses portes à l'opposition.

CAP-CI "navigue à vue" et risque de sombrer dans le "panier de crabes" selon Ferro Bally © Crédit photo DR
CAP-CI "navigue à vue" et risque de sombrer dans le "panier de crabes" selon Ferro Bally © Crédit photo DR

Une recomposition politique

L'ex-Première dame hérite d'un patrimoine politique en lambeaux. Les rencontres se déplacent vers le siège de son parti MGC ou sa résidence privée, symbole d'une influence réduite. Cette transition forcée interroge sur la capacité de CAP-CI à maintenir sa cohésion sans son pilier historique.

Le timing du divorce révèle les calculs politiques en jeu. Cheick Tidjane Thiam abandonne le navire qu'il dirigeait pour rejoindre le "Front commun" avec le PPA-CI. Cette défection prive la coalition de son expérience et de sa légitimité historique, laissant Simone Gbagbo face à un défi immense.

Des contradictions qui fragilisent

Les zigzags stratégiques de la coalition CAP-CI trahissent son désarroi. Après avoir récusé la Commission électorale indépendante (CEI) pour "défaut de crédibilité" le 20 juin, elle effectue un revirement spectaculaire trois semaines plus tard. Le 11 juillet, elle accepte finalement de participer au processus de parrainage citoyen.

Cette volte-face expose les divisions internes. Comme l'observe Ferro Bally, CAP-CI "navigue à vue" et risque de sombrer dans le "panier de crabes". La rencontre avec une délégation du RHDP, menée par Cissé Ibrahim Bacongo, illustre cette confusion stratégique qui déroute les observateurs politiques.

L'épisode le plus révélateur reste le boycott du FPI lors des discussions avec le parti présidentiel. Cet ancien allié du RHDP qualifie ces échanges d'"opération cosmétique", refusant de cautionner ce qu'il considère comme une mascarade politique.

Cette absence dévoile l'incapacité de CAP-CI à parler d'une seule voix. Simone Gbagbo l'admet d'ailleurs avec lucidité : "Nous parlons d'une même voix, mais pas d'une seule voix." Cette déclaration résume parfaitement le paradoxe d'une coalition qui peine à concilier les ego et les ambitions de ses membres.

L'avenir de cette formation politique reste suspendu aux choix de sa nouvelle dirigeante et à sa capacité à fédérer une opposition dispersée avant l'échéance présidentielle de 2025.

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