
Blé Goudé a lancé ce 18 juin 2025 un appel solennel à Alassane Ouattara pour le dialogue politique en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Le dialogue politique refait surface dans l'actualité ivoirienne par la voix de Charles Blé Goudé. L'ancien ministre de la Jeunesse s'adresse personnellement au président Alassane Ouattara dans un message vidéo qui résonne comme un tournant dans la séquence pré-électorale. "Monsieur le Président, convoquez-nous. Appelez tous les fils et toutes les filles de la Côte d'Ivoire dont vous êtes le Président", lance-t-il avec solennité.
Cette interpellation directe du chef de l'État survient après la publication de la liste électorale définitive qui exclut plusieurs figures de l'opposition. Blé Goudé, radié de cette liste en raison de sa condamnation judiciaire, transforme cette exclusion en opportunité de réconciliation nationale. "L'histoire vous le revaudra", promet-il au président en cas d'ouverture du dialogue.
Cette interpellation directe du chef de l'État survient après la publication de la liste électorale définitive qui exclut plusieurs figures de l'opposition. Blé Goudé, radié de cette liste en raison de sa condamnation judiciaire, transforme cette exclusion en opportunité de réconciliation nationale. "L'histoire vous le revaudra", promet-il au président en cas d'ouverture du dialogue.
Un pari sur la responsabilité historique
L'appel de Charles Blé Goudé dépasse le cadre de sa situation personnelle pour embrasser une vision globale de l'apaisement politique. "Au nom de la santé mentale des Ivoiriens, au nom de la quiétude des Ivoiriens, au nom de la tranquillité des Ivoiriens, asseyons et parlons", martèle-t-il en multipliant les références au bien-être collectif.
Cette stratégie rhétorique vise à placer le président Ouattara face à ses responsabilités historiques. En évoquant l'héritage que laissera le chef de l'État, Blé Goudé fait appel à sa conscience politique et à sa volonté de marquer positivement l'histoire ivoirienne. "C'est là votre actif", insiste-t-il en désignant le dialogue comme un atout pour l'héritage présidentiel.
L'ancien leader estudiantin puise dans l'histoire nationale pour légitimer sa démarche. Il cite Félix Houphouët-Boigny : "Le père Houphouët-Boigny nous a dit que le dialogue est l'arme des forts. Nous ne sommes pas faibles, nous sommes forts. Prouvons-le en nous asseyant autour d'une table."
Cette stratégie rhétorique vise à placer le président Ouattara face à ses responsabilités historiques. En évoquant l'héritage que laissera le chef de l'État, Blé Goudé fait appel à sa conscience politique et à sa volonté de marquer positivement l'histoire ivoirienne. "C'est là votre actif", insiste-t-il en désignant le dialogue comme un atout pour l'héritage présidentiel.
L'ancien leader estudiantin puise dans l'histoire nationale pour légitimer sa démarche. Il cite Félix Houphouët-Boigny : "Le père Houphouët-Boigny nous a dit que le dialogue est l'arme des forts. Nous ne sommes pas faibles, nous sommes forts. Prouvons-le en nous asseyant autour d'une table."
Les cicatrices du passé comme argument
Charles Blé Goudé mobilise la mémoire collective des crises ivoiriennes pour justifier l'urgence du dialogue. "2010, 2011, 2015, 2020, nous avons tous touché le fond", énumère-t-il en référence aux périodes d'instabilité politique que le pays a traversées. Cette évocation des années sombres sert d'argument pour éviter la répétition de ces épisodes douloureux.
"Voyez-vous, quand nous parlons de la Côte d'Ivoire, on est tous convaincus, aujourd'hui, d'appeler Houphouët-Boigny l'ancien président de la Côte d'Ivoire, le premier, le père de la nation", rappelle-t-il en invoquant la figure tutélaire du fondateur de l'État ivoirien.
Cette référence historique n'est pas anodine. Elle renvoie à une époque où le consensus politique primait sur les divisions partisanes. Blé Goudé espère réactiver cet esprit de dialogue qui caractérisait les premières décennies de l'indépendance ivoirienne.
"Voyez-vous, quand nous parlons de la Côte d'Ivoire, on est tous convaincus, aujourd'hui, d'appeler Houphouët-Boigny l'ancien président de la Côte d'Ivoire, le premier, le père de la nation", rappelle-t-il en invoquant la figure tutélaire du fondateur de l'État ivoirien.
Cette référence historique n'est pas anodine. Elle renvoie à une époque où le consensus politique primait sur les divisions partisanes. Blé Goudé espère réactiver cet esprit de dialogue qui caractérisait les premières décennies de l'indépendance ivoirienne.
Un agenda politique précis
Au-delà des déclarations d'intention, Charles Blé Goudé dessine les contours d'un agenda de dialogue ambitieux. "La révision de la liste électorale, le découpage électoral, la réforme de la CEI, la réintégration des figures politiques radiées de la liste électorale", détaille-t-il en listant les sujets prioritaires à traiter.
Ces propositions touchent aux fondements du système électoral ivoirien et questionnent la légitimité des institutions actuelles. La Commission électorale indépendante (CEI), en particulier, cristallise les tensions entre pouvoir et opposition depuis plusieurs années.
"On ne finit jamais de construire un pays. La construction d'un pays est dynamique", philosophe l'ancien ministre en reconnaissant que tous les problèmes ne trouveront pas de solution immédiate. Cette approche pragmatique vise à rassurer sur la faisabilité du processus de dialogue.
Charles Blé Goudé s'appuie sur les préoccupations des citoyens ordinaires pour renforcer son plaidoyer. "Je rencontre les Ivoiriens. Je parle avec eux. Dans les campements, dans les villages, dans les villes, dans les quartiers, ils sont inquiets", témoigne-t-il en se présentant comme le porte-voix du peuple.
Cette proximité revendiquée avec la base sociale lui permet de légitimer sa démarche politique. "Ils ont peur à l'approche d'octobre 2025. Ce n'est pas l'honneur de notre pays", constate-t-il en évoquant l'appréhension populaire face aux élections présidentielles.
L'ancien ministre met en perspective cette inquiétude avec les défis économiques que vivent les Ivoiriens. "Ils n'ont même pas les moyens de s'offrir un repas. Les quelques petits moyens qu'ils ont, c'est pour se nourrir, c'est pour nourrir la famille", observe-t-il pour souligner les priorités sociales.
Cette stratégie de communication vise à présenter le dialogue politique comme une nécessité sociale autant que politique, répondant aux angoisses d'une population préoccupée par l'avenir du pays
Ces propositions touchent aux fondements du système électoral ivoirien et questionnent la légitimité des institutions actuelles. La Commission électorale indépendante (CEI), en particulier, cristallise les tensions entre pouvoir et opposition depuis plusieurs années.
"On ne finit jamais de construire un pays. La construction d'un pays est dynamique", philosophe l'ancien ministre en reconnaissant que tous les problèmes ne trouveront pas de solution immédiate. Cette approche pragmatique vise à rassurer sur la faisabilité du processus de dialogue.
Charles Blé Goudé s'appuie sur les préoccupations des citoyens ordinaires pour renforcer son plaidoyer. "Je rencontre les Ivoiriens. Je parle avec eux. Dans les campements, dans les villages, dans les villes, dans les quartiers, ils sont inquiets", témoigne-t-il en se présentant comme le porte-voix du peuple.
Cette proximité revendiquée avec la base sociale lui permet de légitimer sa démarche politique. "Ils ont peur à l'approche d'octobre 2025. Ce n'est pas l'honneur de notre pays", constate-t-il en évoquant l'appréhension populaire face aux élections présidentielles.
L'ancien ministre met en perspective cette inquiétude avec les défis économiques que vivent les Ivoiriens. "Ils n'ont même pas les moyens de s'offrir un repas. Les quelques petits moyens qu'ils ont, c'est pour se nourrir, c'est pour nourrir la famille", observe-t-il pour souligner les priorités sociales.
Cette stratégie de communication vise à présenter le dialogue politique comme une nécessité sociale autant que politique, répondant aux angoisses d'une population préoccupée par l'avenir du pays