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Enseignement supérieur de Côte d'Ivoire : le ministre Diawara face aux revendications des syndicalistes

Mercredi 25 Juin 2025

Adama Diawara a reçu l'UNAS le mardi 24 juin 2025 au Plateau. Six syndicats d'enseignants-chercheurs plaident pour un dialogue social renforcé dans le supérieur.


Dialogue social enseignement supérieur de Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Dialogue social enseignement supérieur de Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Le dialogue social dans l'enseignement supérieur reprend ses droits en Côte d'Ivoire. Le professeur Adama Diawara, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, a organisé mardi 24 juin une séance de travail avec l'Unité d'Actions Syndicales (UNAS) dans son bureau du 14e étage de la Tour B au Plateau. Cette initiative marque une volonté d'apaisement après des mois de tensions latentes dans le secteur universitaire.

L'UNAS fédère six organisations syndicales représentatives : le MORES-CI, le SYNARES, la CNEC, le CODEC, l'UNESUR et le SYRRES-CI. Cette coalition pèse lourd dans le paysage universitaire ivoirien et représente plusieurs milliers d'enseignants-chercheurs à travers le pays. Les discussions ont porté sur les revendications historiques des syndicats ainsi que sur les avancées obtenues ces derniers mois.

Le ministre a rappelé son "engagement à favoriser un dialogue constructif" selon les termes du communiqué officiel. Cette approche contraste avec les périodes de blocage qui ont parfois paralysé les universités ivoiriennes par le passé.

Des revendications qui persistent

Les syndicats de l'UNAS portent depuis des années des demandes récurrentes concernant les conditions de travail et la revalorisation des carrières. Les questions salariales figurent en tête des préoccupations, notamment l'alignement des rémunérations sur les standards internationaux. "Nous voulons que nos enseignants-chercheurs soient traités à leur juste valeur", explique régulièrement le leadership syndical.

L'amélioration des infrastructures universitaires constitue un autre point d'achoppement. Amphithéâtres vétustes, laboratoires sous-équipés, bibliothèques obsolètes : le diagnostic est connu mais les solutions tardent à se concrétiser. Les syndicats réclament un plan d'investissement massif pour moderniser l'outil universitaire ivoirien.

La formation continue et les missions à l'étranger représentent également des enjeux stratégiques. Dans un contexte de concurrence internationale, les universités ivoiriennes peinent à retenir leurs meilleurs éléments, tentés par des opportunités plus attractives dans d'autres pays africains ou occidentaux.

Un calendrier social chargé

Cette rencontre du 24 juin s'inscrit dans un calendrier social particulièrement dense pour le ministère. Plusieurs échéances importantes se profilent, notamment les négociations budgétaires pour l'exercice 2026. Les syndicats comptent bien faire entendre leur voix dans ces discussions qui détermineront les moyens alloués à l'enseignement supérieur.

Le gouvernement ivoirien affiche sa volonté de faire de l'université un levier de développement économique. Cette ambition nécessite des investissements conséquents et une politique RH attractive pour les talents académiques. Les discussions avec l'UNAS s'avèrent donc stratégiques pour l'avenir du secteur.

Les prochaines semaines devraient voir se multiplier les rencontres bilatérales entre le ministère et chaque syndicat membre de l'UNAS. Cette approche permet d'aborder les spécificités de chaque organisation tout en maintenant une dynamique collective.

Vers une paix sociale durable ?

L'initiative du professeur Diawara témoigne d'une évolution dans la gestion des relations sociales au sein du ministère. Privilégier le dialogue préventif plutôt que la gestion de crise constitue un changement de paradigme apprécié par les partenaires sociaux. Cette méthode pourrait servir de modèle pour d'autres secteurs de l'administration ivoirienne.

Les enjeux dépassent largement le cadre strictement universitaire. La qualité de l'enseignement supérieur conditionne la compétitivité économique du pays et sa capacité à former les cadres de demain. Les discussions entre le ministre et l'UNAS s'inscrivent donc dans une perspective de développement national à long terme.

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