La France insoumise de Mélenchon critique la réélection de Ouattara en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
La France insoumise ne mâche pas ses mots. Au lendemain de la réélection d'Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire avec 89,77% des voix, le parti de Jean-Luc Mélenchon a publié lundi un communiqué virulent dénonçant « une élection verrouillée ». Pour les Insoumis, le scrutin du 25 octobre était joué d'avance. « L'élection présidentielle est comme attendue marquée par une abstention massive, et un résultat verrouillé d'avance désignant vainqueur Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 », écrit le parti dans son texte.
Le mouvement pointe du doigt l'exclusion des deux poids lourds de l'opposition ivoirienne. Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, « soutenus par une large part du peuple ivoirien, étaient interdits de se présenter ». Le Conseil constitutionnel avait rejeté leurs candidatures en septembre, provoquant un appel au boycott du Front commun PPA-CI/PDCI. Résultat : seulement 50,10% de participation pour 8,7 millions d'inscrits.
Le mouvement pointe du doigt l'exclusion des deux poids lourds de l'opposition ivoirienne. Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, « soutenus par une large part du peuple ivoirien, étaient interdits de se présenter ». Le Conseil constitutionnel avait rejeté leurs candidatures en septembre, provoquant un appel au boycott du Front commun PPA-CI/PDCI. Résultat : seulement 50,10% de participation pour 8,7 millions d'inscrits.
Un réquisitoire contre Paris
L'attaque vise aussi la diplomatie française. « La diplomatie française ne doit pas apparaître en soutien à cette opération », prévient La France insoumise. Le parti demande à Paris de « rompre avec l'appui systématique apporté à Alassane Ouattara ». Une critique qui remonte loin : selon les Insoumis, l'arrivée au pouvoir d'Ouattara en pleine guerre civile « doit beaucoup à Nicolas Sarkozy, suivi sur ce point par ses successeurs ».
Le texte évoque « le coup de force de 2020 », quand le président ivoirien avait brigué un troisième mandat « en contradiction avec la Constitution ivoirienne ». Cette fois, c'est un quatrième quinquennat qu'il vient de décrocher, jugé tout aussi anticonstitutionnel par l'opposition. « C'est un coup d'État, un braquage électoral », avait d'ailleurs lancé Laurent Gbagbo dans une interview au journaliste Alain Foka.
Le texte évoque « le coup de force de 2020 », quand le président ivoirien avait brigué un troisième mandat « en contradiction avec la Constitution ivoirienne ». Cette fois, c'est un quatrième quinquennat qu'il vient de décrocher, jugé tout aussi anticonstitutionnel par l'opposition. « C'est un coup d'État, un braquage électoral », avait d'ailleurs lancé Laurent Gbagbo dans une interview au journaliste Alain Foka.
« Du côté des peuples »
La France insoumise pose une question de principe sur le rôle de Paris en Afrique. « Le rôle de la France en Afrique est d'être du côté des peuples souverains, pas des chefs d'État autoritaires incapables de répondre aux aspirations citoyennes d'une jeunesse de plus en plus mobilisée », martèle le communiqué. Une pique directe adressée au gouvernement français et à sa politique africaine.
Les chiffres du scrutin donnent en partie raison aux critiques. À Yopougon, commune populaire d'Abidjan réputée acquise à l'opposition, Ouattara a raflé 86,56% des voix. Dans ses fiefs du Nord comme Ferkessédougou et Séguéla, il atteint même 98%. Des scores qui font écho à ceux des régimes autoritaires.
Les candidats ont jusqu'au 3 novembre à 20 heures pour déposer leurs réclamations auprès du Conseil constitutionnel. Mais l'issue semble déjà écrite. Seuls les cinq candidats officiels peuvent contester, pas les partis d'opposition ni les observateurs. Le président sortant, âgé de 83 ans, s'apprête donc à entamer son quatrième mandat dans un climat politique explosif.
Les chiffres du scrutin donnent en partie raison aux critiques. À Yopougon, commune populaire d'Abidjan réputée acquise à l'opposition, Ouattara a raflé 86,56% des voix. Dans ses fiefs du Nord comme Ferkessédougou et Séguéla, il atteint même 98%. Des scores qui font écho à ceux des régimes autoritaires.
Les candidats ont jusqu'au 3 novembre à 20 heures pour déposer leurs réclamations auprès du Conseil constitutionnel. Mais l'issue semble déjà écrite. Seuls les cinq candidats officiels peuvent contester, pas les partis d'opposition ni les observateurs. Le président sortant, âgé de 83 ans, s'apprête donc à entamer son quatrième mandat dans un climat politique explosif.





