Marche interdite du 11 octobre : des armes de guerre saisies chez des militants PPA-CI et PDCI révèle le Procureur © Crédit photo DR
Le Procureur de la République, Koné Braman Oumar, a publié ce 28 octobre 2025 un communiqué qui fait l'effet d'une bombe à Abidjan. Le directeur de la Section Antiterroriste du Tribunal de Première Instance révèle que les enquêtes menées après les violences du 11 octobre ont permis de découvrir que « certains individus ainsi que des personnes se disant membres du service d'ordre du PPA-CI étaient munis d'armes de guerre ». Une accusation grave qui vise directement le parti de Laurent Gbagbo.
Les faits remontent au 11 octobre 2025, date à laquelle une marche avait été interdite par les autorités. Les groupements politiques dénommés PPA-CI et PDCI-RDA avaient tenté de la maintenir, provoquant des « attroupements armés ou non armés et des troubles à l'ordre public », selon les termes du Procureur. Depuis, les enquêtes se sont poursuivies et ont abouti à des arrestations. Le parquet annonce que des procédures pénales ont été ouvertes « à la suite des violences perpétrées lors des attroupements ».
Les faits remontent au 11 octobre 2025, date à laquelle une marche avait été interdite par les autorités. Les groupements politiques dénommés PPA-CI et PDCI-RDA avaient tenté de la maintenir, provoquant des « attroupements armés ou non armés et des troubles à l'ordre public », selon les termes du Procureur. Depuis, les enquêtes se sont poursuivies et ont abouti à des arrestations. Le parquet annonce que des procédures pénales ont été ouvertes « à la suite des violences perpétrées lors des attroupements ».
Une peine de 5 à 10 ans de prison
Le Procureur rappelle le cadre légal. « La détention illégale d'armes de guerre constitue une infraction, conformément à la loi portant répression des infractions à la réglementation sur les armes, munitions et substances explosives », précise le communiqué. Les peines encourues sont lourdes : de cinq à dix ans d'emprisonnement ferme. Une sanction qui devrait peser lourd dans les dossiers en cours.
Koné Braman Oumar va plus loin. Il « demande instamment à tous ces détenteurs d'armes sans autorisation administrative, de déposer les armes en leur possession dans les unités de Police ou de Gendarmerie ». Une injonction directe qui s'accompagne d'une menace : « sous peine de poursuite judiciaire ». Le Procureur promet toutefois que « le dépôt volontaire de ces armes pourra leur permettre de bénéficier de circonstances atténuantes ».
Koné Braman Oumar va plus loin. Il « demande instamment à tous ces détenteurs d'armes sans autorisation administrative, de déposer les armes en leur possession dans les unités de Police ou de Gendarmerie ». Une injonction directe qui s'accompagne d'une menace : « sous peine de poursuite judiciaire ». Le Procureur promet toutefois que « le dépôt volontaire de ces armes pourra leur permettre de bénéficier de circonstances atténuantes ».
Le PPA-CI dans la tourmente
Cette révélation intervient dans un contexte politique déjà très tendu en Côte d'Ivoire. Après la présidentielle du 25 octobre, plusieurs partis d'opposition, dont le PPA-CI, avaient dénoncé des irrégularités et un climat de violence. Le parti de Laurent Gbagbo avait notamment appelé au boycott du scrutin. La marche du 11 octobre devait être l'une des manifestations de cette contestation.
Les accusations du Procureur changent la donne. Si des membres du service d'ordre du PPA-CI étaient effectivement armés, cela pourrait justifier la répression dont se plaignent les opposants. Le communiqué ne précise pas le nombre de personnes arrêtées ni la quantité d'armes saisies. Mais il laisse entendre que les enquêtes ne sont pas terminées et que d'autres interpellations pourraient suivre.
Plusieurs militants du PPA-CI et du PDCI-RDA sont actuellement détenus à la prison de la MACA à Abidjan. Leur sort avait déjà suscité des réactions dans l'opposition.
Les accusations du Procureur changent la donne. Si des membres du service d'ordre du PPA-CI étaient effectivement armés, cela pourrait justifier la répression dont se plaignent les opposants. Le communiqué ne précise pas le nombre de personnes arrêtées ni la quantité d'armes saisies. Mais il laisse entendre que les enquêtes ne sont pas terminées et que d'autres interpellations pourraient suivre.
Plusieurs militants du PPA-CI et du PDCI-RDA sont actuellement détenus à la prison de la MACA à Abidjan. Leur sort avait déjà suscité des réactions dans l'opposition.






