Menu

Le PDCI dénonce « le rapt » de six jeunes militants à Abidjan

Vendredi 25 Juillet 2025

Le PDCI a dénoncé le 24 juillet 2025 l'arrestation de six jeunes militants par des individus en civil non identifiés à Abidjan, trois mois avant la présidentielle 2025.


Le PDCI dénonce « le rapt » de six jeunes militants à Abidjan © Crédit photo DR
Le PDCI dénonce « le rapt » de six jeunes militants à Abidjan © Crédit photo DR
L'arrestation des militants du PDCI secoue l'actualité politique ivoirienne. Le parti dénonce avec véhémence "le rapt" de six membres de sa jeunesse dont des leaders, interpellés par des "individus en civil" dans la capitale économique. Me Blessy Chrysostome, chargé de la veille juridique du parti, s'insurge contre ces pratiques qu'il qualifie d'atteinte à l'État de droit. Cette affaire intervient à trois mois de l'élection présidentielle, dans un climat politique tendu.

Les six jeunes visés sont Henri Joël N'Dri Kouadio, Jean Paul Djabia Kouakou, Axel N'Guetta surnommé "Macron 1er", et Emmanuelli Blé. Leur interpellation par des personnes "dont on ne connaît pas l'identité" questionne la légalité de ces procédures selon l'avocat du PDCI. L'absence de signes distinctifs ne permet pas d'identifier si ces individus appartiennent aux forces de police ou de gendarmerie. Cette situation alimente les tensions politiques à l'approche du scrutin d'octobre 2025.

Des arrestations contestées

"Le PDCI s'insurge contre ces pratiques qui altèrent l'État de droit", a martelé Me Blessy Chrysostome lors de sa déclaration à la presse. L'avocat précise que les faits reprochés aux six détenus ne sont pas "clairement établis". Il interpelle directement le Procureur de la République sur l'identité de ces civils qui "se comportent comme des policiers et des gendarmes". Cette démarche vise à clarifier le cadre légal de ces interpellations controversées.

"N'importe qui ne peut pas interpeller sinon ça devient de la chienlit", s'indigne l'avocat du parti d'opposition. Les circonstances "floues" de ces arrestations rendent selon lui "complètement nulles toutes procédures correctionnelles ou pénales". Le PDCI annonce saisir les organisations des droits de l'homme et les chancelleries internationales sur cette affaire. Cette stratégie témoigne de la volonté du parti d'internationaliser ce dossier sensible.

Thiam absent mais aux commandes

Malgré cette affaire, le PDCI maintient son cap républicain à l'approche de la présidentielle 2025. "Ces actes ne mettent aucune pression sur le PDCI. Les militants du parti n'ont pas peur", assure Me Blessy Chrysostome. L'opposition écarte catégoriquement tout projet de Conseil national de transition, contrairement à 2020. "Il n'y a pas de projet de CNT. Le PDCI n'est pas dans ces schémas", répond l'avocat aux accusations du RHDP au pouvoir.

Cette position tranche avec la stratégie adoptée en 2020 quand plusieurs partis d'opposition avaient créé un CNT pour contester le troisième mandat d'Alassane Ouattara. "Il ne saurait y avoir de CNT bis. Le parti ne peut se permettre d'utiliser des voies détournées pour accéder au pouvoir", insiste Me Blessy. Le PDCI privilégie désormais "une alternance démocratique" par les urnes, misant sur un scrutin "libre et transparent".

L'absence à l'étranger du président du PDCI, Tidjane Thiam, n'affaiblit pas la cohésion du parti selon son avocat. "Que personne ne s'avise à penser que parce que Thiam est à l'étranger, il ne dirige pas le parti. Le PDCI fonctionne très bien", rassure Me Blessy Chrysostome. Cette déclaration vise à couper court aux spéculations sur un affaiblissement de la direction partisane en période électorale.

Le parti mise sur une "alternance apaisée et le jeu démocratique des urnes" pour reconquérir le pouvoir perdu. L'avocat appelle les autorités à ne pas "faire peur à la population" par des intimidations politiques. Cette affaire des six militants illustre les défis sécuritaires et démocratiques qui entourent cette élection présidentielle. À trois mois du scrutin, chaque incident politique pèse sur l'équilibre des forces en présence et la crédibilité du processus électoral ivoirien.

A LIRE AUSSI


Lois et règlements | Vidéos | Actualité | Eco-Finance | Concours administratifs | Sports | Conseil des ministres | Politique | Société | Médias | Who's Who


Inscription à la newsletter





Flux RSS