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Adjoumani qualifie le Front commun PDCI-PPA-CI de "comportement de lézard"

Jeudi 24 Juillet 2025

Adjoumani a critiqué sévèrement l'alliance entre Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, le Front commun PDCI-PPA-CI lors de la tribune "Les Rendez-vous du RHDP" le mercredi 23 juillet 2025 à Abidjan avant la présidentielle.


Adjoumani qualifie le Front commun PDCI-PPA-CI de "comportement de lézard" © Crédit photo DR
Adjoumani qualifie le Front commun PDCI-PPA-CI de "comportement de lézard" © Crédit photo DR
Un "comportement de lézard" le Front commun PDCI-PPA-CI. Pour Kobenan Kouassi Adjoumani n'y va pas par quatre chemins pour qualifier l'alliance entre Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. « Il est inutile de chercher une grille de lecture pour essayer de comprendre le comportement de lézard du couple PDCI/PPA-CI », a lâché le porte-parole du RHDP lors de la tribune Les Rendez-vous du RHDP  le mercredi 23 juillet 2025 à Abidjan. Une sortie qui témoigne de l'agacement du pouvoir face à cette union de circonstance.

L'ancien président et l'ex-patron de Crédit Suisse ont pourtant officialisé leur rapprochement le 16 juillet dernier. Leur Front commun PDCI-PPA-CI vise à faire pression sur Alassane Ouattara pour obtenir un dialogue politique avant le scrutin d'octobre. Mais pour Adjoumani, cette stratégie relève de l'incohérence pure. « Leurs propres militants sont perdus, désemparés et déboussolés face à l'intransigeance de leurs dirigeants », assène-t-il devant les journalistes présents dans la capitale économique ivoirienne.

Adjoumani qualifie le Front commun PDCI-PPA-CI de "comportement de lézard" © Crédit photo DR
Adjoumani qualifie le Front commun PDCI-PPA-CI de "comportement de lézard" © Crédit photo DR

Militants abandonnés, dirigeants critiqués

Le ministre d'État ne mâche pas ses mots sur l'état des troupes de l'opposition. Selon lui, la base militante du Front commun PDCI-PPA-CI ne comprend plus la ligne politique adoptée par ses leaders. Cette alliance entre deux hommes absents des listes électorales interroge effectivement sur sa crédibilité électorale. Gbagbo comme Thiam espèrent encore un geste présidentiel pour retrouver leur éligibilité.

Adjoumani préfère pointer les contradictions de cette union. Comment deux formations aux histoires distinctes peuvent-elles prétendre incarner l'alternance ? Le porte-parole gouvernemental semble parier sur l'essoufflement de cette alliance née dans l'urgence. À trois mois du scrutin, le temps presse pour convaincre un électorat sceptique sur la viabilité de ce rapprochement politique inédit.

Dialogue revendiqué, transition écartée

Paradoxalement, le représentant du RHDP se présente comme l'homme du dialogue. Il rappelle la rencontre du 16 juillet entre son parti et la CAP-CI, coalition d'opposition concurrente. « Nous avons posé les bases d'un dialogue constructif », revendique-t-il, qualifiant ces échanges « d'humilité et de fraternité ». Une ouverture qui contraste avec ses attaques contre le Front commun PDCI-PPA-CI.

Cette stratégie de division semble assumée par le pouvoir. Adjoumani ferme néanmoins la porte à toute remise en cause institutionnelle. « Il n'y aura pas de CNT bis en Côte d'Ivoire », prévient-il, référence directe au Conseil national de transition qui avait dirigé le pays après la crise post-electorale de 2010-2011. Le message est clair : pas question de remettre en cause le calendrier électoral établi.

Souveraineté affichée face aux pressions

Sur les récentes missions internationales de médiation, le porte-parole gouvernemental minimise leur portée. Les délégations de la Cédéao, de l'Union africaine et du Forum des Anciens « ne sont pas venues imposer quoi que ce soit », assure-t-il lors de la tribune Les Rendez-vous du RHDP mercredi 23 juillet 2025 à Abidjan. Une façon de rassurer sur la souveraineté ivoirienne dans la gestion de ses affaires intérieures.

Même discours concernant l'entretien Ouattara-Macron à Paris. « Cet entretien s'inscrit dans le cadre traditionnel des relations privilégiées entre Abidjan et Paris », relativise Adjoumani. Le ministre balaie ainsi toute interprétation liée au contexte électoral, préférant parler de relations bilatérales normales entre deux pays alliés.

L'offensive verbale contre le Front commun PDCI-PPA-CI révèle les inquiétudes du pouvoir face à cette alliance inédite. Reste à mesurer l'impact réel de ces attaques sur une opposition qui cherche encore ses marques à quelques semaines du scrutin présidentiel.


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