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Le nouveau prix du cacao en Côte d'Ivoire fixé à 2800 FCFA et le café à 1700 pour la campagne 2025-2026

Mercredi 1 Octobre 2025

La Côte d'Ivoire fixe le prix du cacao à 2800 FCFA le kilo et le café à 1700 pour la campagne 2025-2026, un tarif record qui dépasse celui du Ghana et inquiète sur la contrebande.


Le nouveau prix du cacao en Côte d'Ivoire fixé à 2800 FCFA le kilo pour la campagne 2025-2026 © Crédit photo DR
Le nouveau prix du cacao en Côte d'Ivoire fixé à 2800 FCFA le kilo pour la campagne 2025-2026 © Crédit photo DR
Le gouvernement ivoirien a fixé un prix de 2800 francs CFA le kilogramme du cacao en Côte d'Ivoire et le café à 1700 pour la campagne principale 2025-2026,.ci/Reforme-des-retraites-en-Cote-d-Ivoire-la-pension-minimum-passe-de-30000-a-60000-FCFA-par-mois-des-le-1er-janvier-2026_a5571.html qui démarre officiellement ce mercredi 1er octobre au Parc des Expositions d'Abidjan. Cette augmentation de 55% par rapport à la campagne précédente, où le tarif s'établissait à 1800 FCFA, constitue un montant inédit pour les producteurs ivoiriens.

Cette revalorisation dépasse également le prix pratiqué durant la petite traite achevée en septembre, qui atteignait 2200 FCFA le kilo. La décision répond à des prévisions de récolte préoccupantes pour l'année à venir. Les professionnels de la filière anticipent une troisième année consécutive de baisse de production en 2025-2026, conséquence directe des conditions climatiques défavorables et de la propagation du swollen shoot, une maladie virale qui détruit les cacaoyers.

Un soutien aux planteurs face aux difficultés

Les autorités ivoiriennes souhaitent encourager les producteurs à livrer leur récolte malgré les obstacles. Le pays maintient son engagement social avec la couverture maladie universelle étendue à plus de 700000 planteurs. Ces dispositifs témoignent de la volonté d'Abidjan de préserver sa position de leader mondial sur le marché du cacao, où la nation représente environ 40% de la production planétaire.

Le Conseil du Café-Cacao a par ailleurs validé l'agrément de 65 opérateurs pour commercialiser les fèves durant les douze prochains mois. La décision numéro 027-25, signée le 29 septembre par le directeur général Kone Brahima Yves, prend effet dès ce 1er octobre. Parmi les structures agréées figurent des géants comme SITAPA, CINETCO, SOCOPAD, SAGROCAF ou HKF, répartis sur l'ensemble des bassins de production du territoire.

La menace de la contrebande vers le Ghana

Ce tarif historique soulève toutefois des inquiétudes sérieuses sur les trafics transfrontaliers. Le Ghana voisin, deuxième producteur mondial, a augmenté son prix de 12% en août pour atteindre 5000 dollars la tonne, soit environ 5 dollars le kilo. L'écart de prix entre les deux pays pourrait alimenter les flux illégaux de fèves vers le territoire ghanéen, plus rémunérateur pour les trafiquants.

Le Conseil Café-Cacao avait tiré la sonnette d'alarme en avril dernier. L'institution révélait que plus de 100 tonnes de cacao, café et anacarde transitent illégalement chaque semaine vers les pays frontaliers, uniquement par la région de l'ouest montagneux. Cette nouvelle grille tarifaire risque d'intensifier ce phénomène qui prive l'État ivoirien de précieuses recettes fiscales et fausse les statistiques de production nationale.

Les 65 acheteurs agréés devront respecter scrupuleusement la réglementation en vigueur. Le texte précise qu'ils « opéreront dans le strict respect de la réglementation en vigueur et sous le contrôle et le suivi du Conseil du Café-Cacao ». Cette surveillance vise à éviter les dérives constatées par le passé, notamment les pratiques de sous-pesage ou les retards de paiement aux producteurs.

La cérémonie d'ouverture de ce mercredi permettra d'obtenir la confirmation officielle de ces nouveaux tarifs et les dispositifs de contrôle envisagés par les autorités. Les directeurs régionaux sont chargés de superviser les opérations d'achat dans chaque zone d'activité. Cette décentralisation doit permettre une réactivité accrue face aux éventuels dysfonctionnements et renforcer la lutte contre les circuits parallèles qui menacent les finances publiques.

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