
Nationalité ivoirienne : que cherche Tidjane Thiam auprès du ministre de la justice ? © Crédit photo DR
Tidjane Thiam vient de saisir le ministre de la Justice pour demander la délivrance de son certificat de nationalité ivoirienne, selon des sources judiciaires confirmées par son avocat, Me Rodrigue Dadjé. Cette démarche intervient à un moment stratégique, à seulement quarante-huit heures du verdict attendu dans l'affaire l'opposant à Valérie Yapo.
Le timing de cette requête n'est pas anodin. Après un premier report du 8 au 15 mai 2025, le Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau doit rendre sa décision concernant la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du PDCI-RDA. Cette saisine directe du ministre constitue une manœuvre juridique visant à obtenir rapidement un document officiel attestant sa nationalité ivoirienne.
Le timing de cette requête n'est pas anodin. Après un premier report du 8 au 15 mai 2025, le Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau doit rendre sa décision concernant la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du PDCI-RDA. Cette saisine directe du ministre constitue une manœuvre juridique visant à obtenir rapidement un document officiel attestant sa nationalité ivoirienne.
Un certificat au cœur du contentieux électoral
La nationalité de Tidjane Thiam est devenue l'élément central de l'affaire judiciaire initiée par Valérie Yapo, membre du bureau politique du PDCI. Selon cette dernière, l'ancien banquier ne remplirait pas les conditions exigées par les statuts du parti en matière de nationalité, ce qui invaliderait son élection à la présidence du mouvement.
L'enjeu dépasse largement le cadre interne du PDCI. Radié des listes électorales en avril 2025 en raison de sa double nationalité passée – française de 1987 à mars 2025 –, Tidjane Thiam joue sa participation à la présidentielle d'octobre. Le certificat de nationalité représente donc un document crucial pour son avenir politique, au-delà même du procès en cours.
L'enjeu dépasse largement le cadre interne du PDCI. Radié des listes électorales en avril 2025 en raison de sa double nationalité passée – française de 1987 à mars 2025 –, Tidjane Thiam joue sa participation à la présidentielle d'octobre. Le certificat de nationalité représente donc un document crucial pour son avenir politique, au-delà même du procès en cours.
L'interprétation contestée de l'article 48
La défense de Tidjane Thiam, assurée par un collectif d'avocats dont Me Suy-Bi Gohoré Émile est le porte-parole, conteste l'application de l'article 48 du Code de la nationalité dans cette affaire. Selon les arguments développés, cet article concernerait "un Ivoirien majeur qui a acquis volontairement une autre nationalité", ce qui ne correspondrait pas à sa situation.
"M. Thiam est né Ivoirien. Il est né d'une mère ivoirienne et d'un père français. Il n'a donc jamais acquis une nationalité étrangère de manière volontaire à sa majorité", a précisé Me Suy-Bi lors d'une déclaration publique. La défense soulève également une question de recevabilité, affirmant que "ce n'est pas à un particulier de contester la nationalité d'un citoyen. Seul le procureur de la République peut engager une telle action".
La demande adressée au ministre intervient dans un contexte politique tendu, trois jours après la démission de Tidjane Thiam de la présidence du PDCI-RDA. Cette décision, annoncée le 11 mai, n'a pas mis fin à sa volonté de participer à la présidentielle d'octobre 2025, comme il l'a lui-même affirmé.
L'obtention d'un certificat de nationalité par voie ministérielle pourrait court-circuiter la décision judiciaire attendue et renforcer la position de Tidjane Thiam. Si le ministre répond favorablement à sa demande avant l'audience du 15 mai, ce document officiel pèsera inévitablement sur la décision du tribunal.
Quelle que soit l'issue de cette initiative, elle démontre la détermination de l'ancien président du PDCI à défendre sa nationalité ivoirienne et, par extension, sa légitimité politique à quelques mois d'une élection présidentielle où il entend jouer un rôle de premier plan.
"M. Thiam est né Ivoirien. Il est né d'une mère ivoirienne et d'un père français. Il n'a donc jamais acquis une nationalité étrangère de manière volontaire à sa majorité", a précisé Me Suy-Bi lors d'une déclaration publique. La défense soulève également une question de recevabilité, affirmant que "ce n'est pas à un particulier de contester la nationalité d'un citoyen. Seul le procureur de la République peut engager une telle action".
La demande adressée au ministre intervient dans un contexte politique tendu, trois jours après la démission de Tidjane Thiam de la présidence du PDCI-RDA. Cette décision, annoncée le 11 mai, n'a pas mis fin à sa volonté de participer à la présidentielle d'octobre 2025, comme il l'a lui-même affirmé.
L'obtention d'un certificat de nationalité par voie ministérielle pourrait court-circuiter la décision judiciaire attendue et renforcer la position de Tidjane Thiam. Si le ministre répond favorablement à sa demande avant l'audience du 15 mai, ce document officiel pèsera inévitablement sur la décision du tribunal.
Quelle que soit l'issue de cette initiative, elle démontre la détermination de l'ancien président du PDCI à défendre sa nationalité ivoirienne et, par extension, sa légitimité politique à quelques mois d'une élection présidentielle où il entend jouer un rôle de premier plan.