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PDCI: Valérie Yapo dénonce un congrès extraordinaire du 14 mai 2025 précipité

Mercredi 14 Mai 2025

Dans une interview à La Télé d'Ici du 13 mai 2025, Valérie Yapo critique la démission de Thiam de la présidence du PDCI-RDA et qualifie de "fausse démocratie" l'organisation du congrès.


Valérie Yapo, membre du bureau politique du PDCI-RDA, établit un lien direct entre la démission soudaine de Thiam et le verdict judiciaire attendu le 15 mai dans le procès qui les oppose. Lors de son interview sur La Télé d'Ici diffusée le 13 mai 2025 sur NCI, elle expose sans détour sa lecture des événements.

« Il a démissionné parce qu'il a reçu les conclusions du procureur et il sait que ça va basculer en notre faveur », affirme-t-elle. La militante de longue date, qui revendique 30 ans d'engagement « sans discontinuer » au sein du parti, voit dans cette décision une manœuvre stratégique pour anticiper une décision de justice défavorable.

Le respect des textes fondateurs en question

Valérie Yapo conteste également l'accession même de Thiam à la présidence du parti, qu'elle juge contraire aux statuts. « Le président Henri Konan Bédié, en le nommant en mai, il savait qu'il n'avait pas 10 ans du bureau politique. Il ne pouvait pas lui succéder », explique-t-elle, évoquant l'une des conditions requises pour prétendre à la présidence du parti.

Elle révèle avoir également découvert la double nationalité de Thiam lors de recherches personnelles : « J'ai posé le problème. Et on m'a dit de laisser tomber les textes », raconte-t-elle, avant d'ajouter que selon les statuts du parti, cette situation aurait dû l'empêcher d'accéder à la présidence.

Un congrès extraordinaire contesté

L'organisation précipitée d'un congrès extraordinaire en seulement deux jours constitue, selon Valérie Yapo, une entorse majeure aux pratiques historiques du parti. « C'est encore une mascarade de convoquer un congrès en deux jours. Je n'ai jamais vu au PDCI-RDA. C'est du jamais vu au PDCI-RDA. Tout ce qui se passe est illégal », dénonce-t-elle.

Cette précipitation illustre, selon elle, les dysfonctionnements internes du parti depuis le décès d'Henri Konan Bédié. « Mon souhait, franchement, c'est qu'on revienne au 1er août. On revienne au fonctionnement le 1er août. Qu'on revienne à la normale pour qu'on reprenne les choses », plaide-t-elle.

Pour cette figure du PDCI-RDA, qui affirme avoir « fait deux fois la prison » pour le parti, la situation actuelle témoigne d'un déficit démocratique interne préoccupant. « Autant c'est un parti de dialogue, on manque de démocratie. Parce qu'on dit parti démocratique, là après, ils vont demander aux gens de venir déposer leurs candidatures plus tôt aujourd'hui. Demain, on décide. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de démocratie. C'est une fausse démocratie qui existe au sein du PDCI-RDA », conclut-elle.

Alors que le verdict du 15 mai pourrait rebattre les cartes au sein du plus vieux parti politique ivoirien, Valérie Yapo se dit confiante quant à l'issue du procès. Elle espère une décision qui permettrait de « revenir à la normale » et de restaurer le fonctionnement traditionnel du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny, dans le respect de ses textes fondateurs.

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