
Pénurie de carburant au Mali : l’État sous pression pour éviter la panne sèche nationale © Crédit photo DR
Le Mali est confronté à une situation préoccupante : la question du carburant s'impose désormais comme un défi stratégique. Le pays, qui importe plus de 95 % de ses produits pétroliers, voit son approvisionnement menacé, déclenchant des tensions et des incertitudes dans l'ensemble de l'économie. La consommation annuelle est estimée à environ 1,3 million de mètres cubes, soulignant une forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur.
Face à cette réalité, le Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes (CIGCC) s'est réuni le vendredi 3 octobre 2025. Sous la présidence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, la régularité de l'approvisionnement en carburant a été placée au centre des débats. Quatre axes ont été définis pour tenter de débloquer la situation : sécuriser les convois, coordonner les actions avec les transporteurs, protéger les infrastructures critiques et renforcer la communication publique.
Face à cette réalité, le Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes (CIGCC) s'est réuni le vendredi 3 octobre 2025. Sous la présidence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, la régularité de l'approvisionnement en carburant a été placée au centre des débats. Quatre axes ont été définis pour tenter de débloquer la situation : sécuriser les convois, coordonner les actions avec les transporteurs, protéger les infrastructures critiques et renforcer la communication publique.
L'insécurité, frein majeur à l'acheminement
Les menaces planent lourdement sur la chaîne d'approvisionnement. Les principaux axes routiers, par lesquels transite le précieux carburant depuis les ports sénégalais et ivoiriens, sont le théâtre d'attaques répétées. Des groupes armés, comme le JNIM, ciblent des camions-citernes, provoquant des destructions, des pertes humaines et un ralentissement significatif de la logistique. "En septembre dernier, plusieurs dizaines de véhicules ont été détruits sur l'axe Kayes-Bamako", nous confie un membre du comité, préférant garder l'anonymat. Ces incidents obligent les autorités à repenser l'escorte des convois et à réorganiser l'ensemble des circuits d'acheminement.
Parallèlement, la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence a dû sévir. Plusieurs stations-service ont été fermées pour non-respect des prix plafonnés, fixés autour de 725 F CFA le litre de gasoil et 775 F CFA celui du super. Ces mesures, destinées à réguler le marché, ont involontairement réduit le nombre de points de distribution actifs. À Bamako, les files d'attente s'allongent devant les rares stations encore approvisionnées, tandis que d'autres affichent portes closes, en rupture de stock.
Parallèlement, la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence a dû sévir. Plusieurs stations-service ont été fermées pour non-respect des prix plafonnés, fixés autour de 725 F CFA le litre de gasoil et 775 F CFA celui du super. Ces mesures, destinées à réguler le marché, ont involontairement réduit le nombre de points de distribution actifs. À Bamako, les files d'attente s'allongent devant les rares stations encore approvisionnées, tandis que d'autres affichent portes closes, en rupture de stock.
Un impact national redouté
La pénurie de carburant n'est pas sans conséquences. Environ 55 % de l'électricité produite au Mali dépend de centrales thermiques, elles-mêmes alimentées en hydrocarbures. Le ralentissement des livraisons intensifie donc le risque de délestages prolongés, particulièrement dans les centres urbains où la demande est forte. "La stabilité énergétique du pays est directement impactée", alerte un expert du secteur, "nous devons trouver des solutions urgentes pour éviter une crise plus profonde."
Le marché du gaz butane est également sous tension. Sa chaîne d'approvisionnement est exposée aux mêmes menaces sécuritaires, faisant craindre des hausses de prix et des difficultés d'accès pour les ménages. Le gouvernement malien, conscient de ces répercussions, a entamé des discussions avec les opérateurs pétroliers. L'objectif est clair : adapter les dispositifs de sécurité, garantir la continuité des livraisons et limiter les chocs économiques. Au-delà du simple approvisionnement, c'est la résilience de l'économie malienne face à un contexte sécuritaire délicat qui est en jeu.
Le marché du gaz butane est également sous tension. Sa chaîne d'approvisionnement est exposée aux mêmes menaces sécuritaires, faisant craindre des hausses de prix et des difficultés d'accès pour les ménages. Le gouvernement malien, conscient de ces répercussions, a entamé des discussions avec les opérateurs pétroliers. L'objectif est clair : adapter les dispositifs de sécurité, garantir la continuité des livraisons et limiter les chocs économiques. Au-delà du simple approvisionnement, c'est la résilience de l'économie malienne face à un contexte sécuritaire délicat qui est en jeu.