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Présidentielle 2025 : Assalé Tiémoko questionne le Conseil constitutionnel, "où sont passés ces 8 179 parrainages disparus ?"

Vendredi 12 Septembre 2025

Assalé Tiémoko, député conteste sa disqualification de la présidentielle 2025 et questionne la disparition mystérieuse de 8 179 parrainages validés.


Assalé Tiémoko conteste le rejet de sa candidature à la présidentielle 2025 © Crédit photo DR
Assalé Tiémoko conteste le rejet de sa candidature à la présidentielle 2025 © Crédit photo DR
Assalé Tiémoko ne digère pas sa disqualification. Le président de l'ADCI (Alliance des Démocrates de Côte d'Ivoire) monte au créneau après le rejet de sa candidature à l'élection présidentielle de 2025 par le Conseil constitutionnel. Dans une déclaration incisive, le député dénonce l'opacité du système de parrainage citoyen qu'il qualifie d'« arme d'élimination des candidats gênants ».

L'homme politique pointe du doigt une zone d'ombre troublante dans le processus de vérification. Sur les 41 906 parrainages déposés par son équipe, seuls 33 727 ont été comptabilisés par le Conseil constitutionnel. « Où sont passés ces 8 179 parrainages qui ont soudainement disparu ? », s'interroge-t-il publiquement, réclamant des explications qui tardent à venir.

Le mystère des parrainages volatilisés

Cette disparition inexpliquée constitue le cœur de la polémique. Assalé Tiémoko détaille les chiffres avec précision : 33 727 parrainages reconnus, dont 11 558 annulés pour « faux numéros de CNI » ou « doublons ». Mais l'écart de plus de 8 000 signatures entre le dépôt initial et le décompte final reste sans explication officielle.

« Une décision de justice ne peut véritablement profiter à la société que si elle est dépourvue de l'ombre du soupçon », martèle le député. Cette formule résume sa vision d'une justice qui se doit d'être « transparente, irréprochable, afin de préserver la confiance et la légitimité ». Des mots qui résonnent comme un réquisitoire contre l'institution constitutionnelle.

Une riposte législative annoncée

Face à ce qu'il perçoit comme une injustice, Assalé Tiémoko promet de passer à l'offensive dès la reprise parlementaire. « À l'ouverture de la deuxième session parlementaire en octobre prochain, je déposerai une proposition de loi visant à modifier le code électoral », annonce-t-il. Son objectif : introduire le principe du contradictoire lors des vérifications techniques.

Concrètement, cette réforme permettrait au candidat ou à son représentant d'assister aux contrôles effectués par le Conseil constitutionnel. « Nous ne pouvons pas effacer le sacrifice de chaque citoyen, ni décider de son destin politique, en un seul clic », justifie le parlementaire, conscient que ses précédentes propositions ont connu « l'oubli ou le rejet ».

L'exemple sénégalais en ligne de mire

Le député n'hésite pas à regarder au-delà des frontières pour étayer son argumentation. Il évoque le cas du Sénégal, où « des acteurs politiques et de la société civile ont demandé la suppression du parrainage citoyen auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO, ce qui a été obtenu ». Une référence qui nourrit ses propres intentions judiciaires.

Assalé Tiémoko brandit ainsi la menace d'un recours international : « Je suis déterminé à saisir la Cour de Justice de la CEDEAO pour demander la suppression de ce parrainage, si l'Assemblée nationale devrait continuer à rester fermée ». Un ultimatum à peine voilé aux institutions ivoiriennes, avec en toile de fond l'échéance de 2030 qu'il juge déterminante pour l'avenir démocratique du pays.

L'ancien candidat conclut sa sortie par une pique acerbe à l'encontre de ses détracteurs. Reprenant une citation de Valentin Feldman, résistant français fusillé en 1942, il déclare : « À ceux qui se réjouissent de l'élimination de candidats sur la base de ce parrainage et qui nous font le reproche de n'avoir pas été capables, je répondrai : "Imbéciles, c'est pour vous que je meurs" ».

Cette référence historique, pour le moins surprenante dans le contexte électoral ivoirien, illustre le sentiment d'injustice qui anime le président de l'ADCI. Elle témoigne aussi de sa volonté de transformer cette défaite personnelle en combat plus large pour la transparence démocratique en Côte d'Ivoire.

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