
Amnesty International présente six priorités aux candidats à la présidentielle ivoirienne de 2025 © Crédit photo DR
Amnesty International hausse le ton à quelques semaines de la présidentielle ivoirienne 2025. À moins de quarante jours du scrutin présidentiel du 25 octobre, Amnesty International publie un manifeste exigeant des candidats des "réformes dans le but de se conformer aux obligations nationales et internationales" en matière de droits humains. Six priorités sont listées, de la liberté d'expression aux expulsions forcées, en passant par la protection des enfants et l'environnement.
Le document pointe des violations persistantes malgré les promesses gouvernementales. L'article 183 du Code pénal criminalise toujours la diffusion de "fausses nouvelles" avec des peines allant jusqu'à trois ans de prison, selon Amnesty. Les manifestations non déclarées restent passibles d'emprisonnement selon les articles 197 à 199 du même code. En 2025, l'adoption de l'ordonnance sur l'organisation de la société civile a "contribué à restreindre la liberté d'association" en permettant aux autorités de dissoudre des organisations par décret.
Le document pointe des violations persistantes malgré les promesses gouvernementales. L'article 183 du Code pénal criminalise toujours la diffusion de "fausses nouvelles" avec des peines allant jusqu'à trois ans de prison, selon Amnesty. Les manifestations non déclarées restent passibles d'emprisonnement selon les articles 197 à 199 du même code. En 2025, l'adoption de l'ordonnance sur l'organisation de la société civile a "contribué à restreindre la liberté d'association" en permettant aux autorités de dissoudre des organisations par décret.
Violences au cœur des critiques
Les violations des droits humains en Côte d'Ivoire documentées par Amnesty révèlent des pratiques inquiétantes. En septembre 2024, "une manifestation qui dénonçait la cherté de la vie et les expulsions forcées a été interdite par les autorités. La police a violemment dispersé les manifestants et arrêté une vingtaine de personnes." En mars 2025, une douzaine de leaders syndicaux d'enseignants ont été arrêtés lors d'une grève qualifiée d'"illégale" par le ministère de la Fonction publique.
Les expulsions forcées constituent un autre point noir. En janvier 2024, les autorités ont mené de "vastes opérations de démolition" dans les quartiers de Gesco, Boribana, Banco 1 et Abattoir à Abidjan. "Des milliers de familles se sont retrouvées sans abri ou dans des conditions précaires ; de nombreuses personnes ont perdu leur travail et leurs biens", dénonce l'organisation. Ces opérations ont été menées "sans véritables consultations préalables ni notifications adéquates" et "de très nombreux ménages n'ont été indemnisés ni relogés".
Les expulsions forcées constituent un autre point noir. En janvier 2024, les autorités ont mené de "vastes opérations de démolition" dans les quartiers de Gesco, Boribana, Banco 1 et Abattoir à Abidjan. "Des milliers de familles se sont retrouvées sans abri ou dans des conditions précaires ; de nombreuses personnes ont perdu leur travail et leurs biens", dénonce l'organisation. Ces opérations ont été menées "sans véritables consultations préalables ni notifications adéquates" et "de très nombreux ménages n'ont été indemnisés ni relogés".
Enfants et environnement en danger
L'agenda des droits humains à la présidentielle ivoirienne 2025 s'étend aux questions sociales et environnementales. Amnesty pointe la persistance du travail des enfants, "en particulier dans le secteur de l'exploitation artisanale des mines d'or, ainsi que dans l'agriculture et le travail domestique". Un "nombre important d'enfants" ne sont pas enregistrés à la naissance, devenant des "enfants fantômes privés d'existence légale". Sans acte de naissance, ils sont "privés d'accès à l'éducation, aux soins de santé, à la protection sociale".
La pollution environnementale inquiète également l'organisation. En juillet 2024, "une fuite de canalisation contenant de l'eau boueuse cyanurée provenant d'une mine a provoqué une pollution qui a atteint le fleuve Cavally". L'incident a causé "des cas de vomissements et de maux de tête chez les populations riveraines". La culture du cacao représente "plus de 37% des pertes forestières dans les aires protégées", selon le manifeste qui appelle à "renforcer la surveillance contre la déforestation illégale".
La pollution environnementale inquiète également l'organisation. En juillet 2024, "une fuite de canalisation contenant de l'eau boueuse cyanurée provenant d'une mine a provoqué une pollution qui a atteint le fleuve Cavally". L'incident a causé "des cas de vomissements et de maux de tête chez les populations riveraines". La culture du cacao représente "plus de 37% des pertes forestières dans les aires protégées", selon le manifeste qui appelle à "renforcer la surveillance contre la déforestation illégale".