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Affaire parrainage électoral ivoirien : la Côte d'Ivoire devant la justice de la CEDEAO le 14 mai

Vendredi 9 Mai 2025

Selon Ferro Bally, la Côte d'Ivoire comparaîtra le 14 mai devant la Cour de justice de la CEDEAO pour le parrainage électoral ivoirien contesté par Jacob Mamadou Coulibaly de l'ADP.


Affaire parrainage électoral ivoirien : la Côte d'Ivoire devant la justice de la CEDEAO le 14 mai © Crédit photo DR
Affaire parrainage électoral ivoirien : la Côte d'Ivoire devant la justice de la CEDEAO le 14 mai © Crédit photo DR
Le 14 mai 2025, la Côte d'Ivoire se retrouvera sur le banc des accusés à Lagos, au Nigeria. Selon Ferro Bally, journaliste ivoirien, l'État ivoirien devra défendre devant la Cour de justice de la CEDEAO le système de parrainage citoyen instauré pour l'élection présidentielle d'octobre 2025.

Cette procédure judiciaire a été initiée par Jacob Mamadou Coulibaly, président de l'Alliance pour la démocratie et la paix (ADP). Dans sa requête, l'opposant qualifie le mécanisme de parrainage de véritable "obstacle à l'expression de la volonté populaire et à l'égalité des chances pour tous les candidats". Un argument qui remet directement en cause l'ordonnance gouvernementale du 7 mai 2025.

Un dispositif de filtrage controversé

Le parrainage citoyen impose aux candidats à la présidentielle de recueillir les signatures d'au moins 1% des électeurs dans 50% des deux districts autonomes et des 31 régions du pays. Ce mécanisme, défendu par le gouvernement, vise officiellement à limiter les candidatures fantaisistes.

Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, justifie cette mesure comme garantissant "une certaine crédibilité électorale aux candidats". Ferro Bally rapporte toutefois que l'opposition y voit plutôt un moyen détourné d'écarter les candidats indésirables du scrutin présidentiel. Les conditions techniques imposées rendraient la tâche particulièrement difficile pour les petits partis et les candidats indépendants.

Une résistance systématique aux décisions internationales

L'issue de ce procès semble prévisible si l'on s'en tient aux précédents. Ferro Bally rappelle le cas d'Oumar Diawara, homme d'affaires guinéo-malien. Le 22 octobre 2021, cette même Cour avait condamné la Côte d'Ivoire à lui verser 1,250 milliard de FCFA en réparation de la violation de ses droits dans l'affaire BNI-Pearl Invest.

La réponse de l'État ivoirien fut cinglante. Moins de deux mois après cette décision, la justice nationale condamnait Diawara à 20 ans de prison et 50,236 milliards de FCFA d'amende pour "complicité d'abus de biens sociaux" et "blanchiment de capitaux". Un précédent similaire existe avec la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), dont les décisions concernant Laurent Gbagbo et Guillaume Soro avaient été qualifiées de "nulles et de nul effet" par le président Ouattara, conduisant au retrait de la déclaration de compétence de cette juridiction en avril 2020.

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