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Aveux de Josué Kouamé sur la RTI des violences de Yopougon : le communiqué du FIER de Jean Bonin qui dénonce un "procès médiatique"

Lundi 4 Août 2025

Dans une déclaration publiée dans un communiqué ce 4 août 2025, le FIER de Jean Bonin condamne fermement la diffusion d'aveux de Josué Kouamé, présumé membre PPA-CI à la télévision nationale RTI le 3 août après les violences de Yopougon.


Aveux de Josué Kouamé sur la RTI des violences de Yopougon : le communiqué du FIER de Jean Bonin qui dénonce un "procès médiatique"  © Crédit photo DR
Aveux de Josué Kouamé sur la RTI des violences de Yopougon : le communiqué du FIER de Jean Bonin qui dénonce un "procès médiatique" © Crédit photo DR
Le communiqué du FIER de Jean Bonin publié ce 4 août 2025 dénonce la diffusion sur la RTI d'aveux d'un individu interpellé après les violences survenues à Yopougon dans la nuit du 1er au 2 août 2025. L'association citoyenne dirigée par Jean Bonin Kouadio exprime sa "vive préoccupation" face à cette pratique qu'elle juge contraire aux principes de l'État de droit. Cette déclaration intervient dans un climat de tension politique croissante à l'approche des élections présidentielles.

La déclaration FIER soulève des questions fondamentales sur le respect des droits humains en Côte d'Ivoire. L'organisation rappelle que l'article 10 de la Constitution ivoirienne de 2016 garantit la présomption d'innocence jusqu'à condamnation définitive. Cette prise de position publique intervient après que les autorités ont diffusé sur la télévision nationale les aveux d'un suspect se réclamant du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI).

Présomption d'innocence

"Toute personne est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d'un procès équitable", cite le communiqué en référence à l'article 10 de la Constitution ivoirienne. Jean Bonin Kouadio et son organisation estiment que cette diffusion constitue une "atteinte grave" à ce principe fondamental. L'association qualifie cette pratique de "procès médiatique" contraire à la jurisprudence de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.

FIER évoque l'affaire Alex Thomas contre Tanzanie de 2015 pour étayer sa position juridique. Le texte précise que ces aveux ont été obtenus "sans la garantie qu'ils aient été obtenus en présence d'un avocat" et "sans qu'ils aient été contradictoirement vérifiés par un juge". Cette argumentation juridique vise à démontrer l'irrégularité de la procédure suivie par les autorités ivoiriennes dans cette affaire sensible.

Secret de l'enquête

Le communiqué FIER invoque l'article 38 du Code de procédure pénale ivoirien qui stipule que "les procès-verbaux des officiers de police judiciaire ne peuvent être communiqués qu'aux autorités judiciaires compétentes". L'association soutient que leur contenu, incluant les aveux, ne peut être divulgué publiquement avant transmission au procureur. Cette violation du secret de l'enquête "porte atteinte à l'indépendance de la justice", argue l'organisation.

"La lutte contre l'insécurité ne saurait justifier la violation des garanties fondamentales", affirme la déclaration FIER. L'association reconnaît les efforts des forces de sécurité mais rappelle l'article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la Côte d'Ivoire. Ce texte impose l'assistance d'un avocat et la comparution rapide devant un juge pour toute personne arrêtée.

FIER exige plus de retenue

L'association FIER interpelle directement le Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité dans son communiqué. Elle demande une "communication institutionnelle sobre et conforme aux exigences du droit" en s'abstenant de "tout discours ou image pouvant être perçus comme une condamnation anticipée". Cette mise en garde vise à préserver l'intégrité du processus judiciaire dans un contexte électoral tendu.

"Force doit rester à la loi, mais à la loi seule", conclut le communiqué signé par Jean Bonin Kouadio. FIER exhorte les autorités à "cesser la diffusion d'aveux non jugés dans les médias" et à "garantir le respect des droits de la défense". L'organisation appelle également à "faire preuve de retenue dans la communication sécuritaire à l'approche des élections" pour préserver la stabilité démocratique du pays.

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