
Charles Blé Goudé est revenu ce 19 juin 2025 à sa radiation de la liste électorale © Crédit photo DR
"Ma radiation de la liste électorale, j'en prends acte. Mon nom est radié de la liste électorale définitive, mais ma radiation n'est pas définitive." Ces mots de Charles Blé Goudé résonnent comme un défi lancé au système politique ivoirien. L'ancien ministre de la Jeunesse, écarté de la compétition électorale d'octobre 2025, refuse de considérer cette exclusion comme un point final à ses ambitions politiques.
Cette déclaration survient après la publication de la liste électorale définitive du 4 juin 2025 par la Commission électorale indépendante (CEI). Le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples assume cette sanction tout en gardant espoir dans une solution politique. Sa stratégie : transformer cette exclusion en opportunité de dialogue national.
Cette déclaration survient après la publication de la liste électorale définitive du 4 juin 2025 par la Commission électorale indépendante (CEI). Le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples assume cette sanction tout en gardant espoir dans une solution politique. Sa stratégie : transformer cette exclusion en opportunité de dialogue national.
Un combat juridique perdu d'avance
Charles Blé Goudé avait pourtant multiplié les recours pour éviter cette radiation. "Avant cette liste définitive, j'avais déjà entrepris des recours", rappelle-t-il. D'abord devant la CEI qui "a jugé irrécevable ma requête", puis devant le tribunal de Gagnoa qui "a rejeté ma requête, comme il fallait s'y attendre".
Cette bataille juridique était vouée à l'échec depuis sa condamnation à 20 ans de prison par contumace. "J'ai été condamné par contumace, c'est-à-dire à mon absence", explique-t-il sans masquer l'amertume de cette procédure menée en son absence. Cette condamnation découle de son rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010-2011.
Le système judiciaire ivoirien applique mécaniquement la loi : tout condamné à une peine criminelle perd ses droits civiques, incluant le droit d'être candidat. Cette règle frappe également Laurent Gbagbo et d'autres figures de l'opposition, créant un vide politique significatif.
Cette bataille juridique était vouée à l'échec depuis sa condamnation à 20 ans de prison par contumace. "J'ai été condamné par contumace, c'est-à-dire à mon absence", explique-t-il sans masquer l'amertume de cette procédure menée en son absence. Cette condamnation découle de son rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010-2011.
Le système judiciaire ivoirien applique mécaniquement la loi : tout condamné à une peine criminelle perd ses droits civiques, incluant le droit d'être candidat. Cette règle frappe également Laurent Gbagbo et d'autres figures de l'opposition, créant un vide politique significatif.
Une exclusion qui dépasse le cas personnel
"Ce dont il s'agit aujourd'hui, ce n'est nullement une question personnelle", affirme Charles Blé Goudé en élargissant le débat. Il cite d'autres personnalités radiées : "le président Laurent Gbagbo, l'ancien Premier ministre, ancien président de l'Assemblée nationale, le ministre Tidiane Thiam, président du PDCI-RDA, et moi-même".
Cette exclusion collective transforme la radiation individuelle en enjeu national. L'opposition se retrouve privée de ses leaders historiques à quatre mois d'élections présidentielles décisives. "Ma situation personnelle n'est pas au-dessus de la Côte d'Ivoire", insiste-t-il en refusant de personnaliser ce combat politique.
L'ancien ministre revendique sa légitimité politique malgré l'exclusion légale : "Je veux participer à cette compétition électorale. J'en ai le droit politique, j'en ai le droit intellectuel." Cette revendication questionne l'équilibre entre justice et démocratie dans le processus électoral ivoirien.
Cette exclusion collective transforme la radiation individuelle en enjeu national. L'opposition se retrouve privée de ses leaders historiques à quatre mois d'élections présidentielles décisives. "Ma situation personnelle n'est pas au-dessus de la Côte d'Ivoire", insiste-t-il en refusant de personnaliser ce combat politique.
L'ancien ministre revendique sa légitimité politique malgré l'exclusion légale : "Je veux participer à cette compétition électorale. J'en ai le droit politique, j'en ai le droit intellectuel." Cette revendication questionne l'équilibre entre justice et démocratie dans le processus électoral ivoirien.
L'espoir d'un règlement politique
"Je crois encore profondément dans la recherche d'un règlement politique et pacifique", déclare Charles Blé Goudé en justifiant son optimisme. Cette conviction l'amène à privilégier la négociation plutôt que la confrontation. "C'est pourquoi j'appelle, une fois encore, et j'insiste, à un dialogue politique", martèle-t-il.
Sa stratégie consiste à transformer l'exclusion en levier de négociation. En acceptant sa radiation tout en la contestant politiquement, il espère forcer l'ouverture d'un dialogue national. "Ce que je cherche, c'est un règlement global de la situation en Côte d'Ivoire", précise-t-il en dépassant son cas personnel.
Cette approche révèle une évolution dans sa posture politique. L'ancien tribun, connu pour ses discours enflammés, adopte désormais un ton plus mesuré. Il mise sur la responsabilité collective plutôt que sur la mobilisation de rue.
"Pourquoi ma radiation n'est-elle pas définitive ?", interroge Charles Blé Goudé avant de répondre par sa foi dans le dialogue. Cette conviction repose sur l'histoire récente de la Côte d'Ivoire et les précédents de réconciliation politique. Les amnisties de 2018 avaient permis le retour de plusieurs exilés politiques.
L'ancien ministre table sur une évolution du contexte politique qui pourrait rouvrir ses droits. "On ne finit jamais de construire un pays. La construction d'un pays est dynamique", philosophe-t-il en appelant à la flexibilité institutionnelle. Cette vision dynamique de la politique lui permet d'espérer un changement de statut.
Son pari : convaincre le pouvoir que son inclusion renforcerait la légitimité du processus électoral. "L'histoire vous le revaudra", lance-t-il au président Ouattara, promettant une reconnaissance historique à celui qui oserait l'audace du dialogue inclusif.
Sa stratégie consiste à transformer l'exclusion en levier de négociation. En acceptant sa radiation tout en la contestant politiquement, il espère forcer l'ouverture d'un dialogue national. "Ce que je cherche, c'est un règlement global de la situation en Côte d'Ivoire", précise-t-il en dépassant son cas personnel.
Cette approche révèle une évolution dans sa posture politique. L'ancien tribun, connu pour ses discours enflammés, adopte désormais un ton plus mesuré. Il mise sur la responsabilité collective plutôt que sur la mobilisation de rue.
"Pourquoi ma radiation n'est-elle pas définitive ?", interroge Charles Blé Goudé avant de répondre par sa foi dans le dialogue. Cette conviction repose sur l'histoire récente de la Côte d'Ivoire et les précédents de réconciliation politique. Les amnisties de 2018 avaient permis le retour de plusieurs exilés politiques.
L'ancien ministre table sur une évolution du contexte politique qui pourrait rouvrir ses droits. "On ne finit jamais de construire un pays. La construction d'un pays est dynamique", philosophe-t-il en appelant à la flexibilité institutionnelle. Cette vision dynamique de la politique lui permet d'espérer un changement de statut.
Son pari : convaincre le pouvoir que son inclusion renforcerait la légitimité du processus électoral. "L'histoire vous le revaudra", lance-t-il au président Ouattara, promettant une reconnaissance historique à celui qui oserait l'audace du dialogue inclusif.