
Le FIER Jean Bonin s'inquiète du refoulement des députés du PDCI dont Me Blessy à l'aéroport d'Abidjan © Crédit photo DR
Plusieurs élus du PDCI-RDA dont Me Blessy n'ont pas pu embarquer pour l'étranger ces derniers jours à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan. L'affaire suscite une vive réaction de FIER, l'organisation de Jean Bonin Kouadio, qui dénonce dans un communiqué daté du 4 octobre 2025 des pratiques contraires aux libertés fondamentales. L'avocat et député Me Blessy fait partie des personnalités concernées par ces refoulements survenus au terminal 2.
Le parlementaire a confié sur la chaîne 7 Info avoir été empêché de quitter le pays dans la nuit sans qu'aucun document officiel ne lui soit remis. Les policiers auraient simplement évoqué des « instructions du procureur de la République ». Cette absence de notification écrite inquiète FIER, qui y voit une zone d'ombre juridique préoccupante à quelques jours de l'élection présidentielle.
Le parlementaire a confié sur la chaîne 7 Info avoir été empêché de quitter le pays dans la nuit sans qu'aucun document officiel ne lui soit remis. Les policiers auraient simplement évoqué des « instructions du procureur de la République ». Cette absence de notification écrite inquiète FIER, qui y voit une zone d'ombre juridique préoccupante à quelques jours de l'élection présidentielle.
Une liberté constitutionnelle en question
FIER rappelle que le droit de circuler librement figure dans l'arsenal juridique ivoirien. « Tout citoyen ivoirien a le droit de quitter librement son pays et d'y revenir », précise l'article 21 de la Constitution. Le texte fondamental prévoit toutefois que « l'exercice de ce droit ne peut être limité que par la loi ». Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par Abidjan, consacre également cette liberté de mouvement à son article 12.
Des restrictions existent bel et bien, notamment pour des raisons judiciaires ou de sécurité. Mais elles doivent s'appuyer sur des « dispositions légales claires et dûment notifiées », souligne l'organisation. Le flou entourant ces interdictions alimente selon elle la méfiance envers les institutions dans un climat déjà électrique.
Des restrictions existent bel et bien, notamment pour des raisons judiciaires ou de sécurité. Mais elles doivent s'appuyer sur des « dispositions légales claires et dûment notifiées », souligne l'organisation. Le flou entourant ces interdictions alimente selon elle la méfiance envers les institutions dans un climat déjà électrique.
FIER exige transparence et respect des procédures
Dans son communiqué, l'organisation formule trois demandes précises. Elle « invite le procureur de la République à communiquer publiquement sur les motifs et les fondements légaux de ces interdictions ». FIER « recommande que les mesures portant atteinte aux libertés individuelles soient strictement encadrées et notifiées conformément à la loi ». Enfin, elle « appelle l'ensemble des acteurs politiques et institutionnels à agir avec responsabilité et transparence ».
Jean Bonin Kouadio insiste sur les risques d'une gestion opaque de ce dossier. « Toute décision perçue comme discriminatoire ou arbitraire à l'encontre d'un parti politique ou de ses cadres contribue à alourdir inutilement un climat déjà tendu », écrit le président de FIER. Pour l'organisation, seul « le respect scrupuleux des procédures légales » garantira une paix sociale durable en période préélectorale. Les autorités n'ont pour l'heure pas réagi publiquement à ces accusations.
Jean Bonin Kouadio insiste sur les risques d'une gestion opaque de ce dossier. « Toute décision perçue comme discriminatoire ou arbitraire à l'encontre d'un parti politique ou de ses cadres contribue à alourdir inutilement un climat déjà tendu », écrit le président de FIER. Pour l'organisation, seul « le respect scrupuleux des procédures légales » garantira une paix sociale durable en période préélectorale. Les autorités n'ont pour l'heure pas réagi publiquement à ces accusations.