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Gbagbo dévoile les vraies raisons de sa candidature à Foka : "remettre ça pour voir qui a vraiment gagné"

Mercredi 22 Octobre 2025

Quinze ans après la crise post-électorale, Laurent Gbagbo dans une interview accordée à Alain Foka ce 22 octobre 2025 avoue avoir accepté d'être candidat en 2025 pour « remettre ça » face à Ouattara.


Gbagbo dévoile les vraies raisons de sa candidature 2025 à Foka © Crédit photo DR
Gbagbo dévoile les vraies raisons de sa candidature 2025 à Foka © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo a dévoilé les vraies raisons de sa candidature pour la présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire à Foka dans l'interview accordée à Alain Foka diffusée ce 22 octobre 2025. « Quand j'ai vu que Ouattara s'apprêtait, lui, à être candidat, j'ai dit zut, c'est très bien. On va remettre ça pour voir qui a vraiment gagné », confie l'ancien chef d'État. 

Ce scrutin reste une plaie ouverte dans l'histoire ivoirienne. Gbagbo maintient aujourd'hui encore sa version des faits. « En 2010, j'ai gagné, la Conseil constitutionnel, m'a programmé vainqueur. Il a contesté, mais moi je suis sûr que je l'ai battu », martèle-t-il. Pour lui, Alassane Ouattara a contesté la décision du Conseil constitutionnel à l'époque, « alors qu'il dit aujourd'hui que ça ne se conteste pas ». Cette contradiction l'a poussé à vouloir rejouer le match.

« La vérité pourrait s'exprimer »

Le président du PPA-CI raconte comment il a fini par accepter la candidature. « Un jour, j'arrive à une réunion et ils me proposent comme candidat à la présidentielle. Et je n'ai pas répondu. On est resté plusieurs mois. Peut-être un an, sans que je ne réponde », explique-t-il. Mais la perspective d'affronter à nouveau Ouattara a tout changé. « Moi j'ai 80 ans, il en a 84, mais bon, la vérité pourrait quand même s'exprimer. Qui a vraiment gagné ? », répond Gbagbo. Pour l'ancien président, seul un nouveau face-à-face électoral pouvait trancher le différend de 2010.

Ce match retour n'aura finalement jamais lieu. « Il a écapé ma candidature », lâche Gbagbo, amer. L'exclusion de sa candidature pour cause de condamnation dans l'affaire de la BCEAO le prive de sa revanche. « La BCEAO n'a jamais déposé plainte. Elle n'a jamais dit qu'elle a été braquée », conteste-t-il. Pour lui, « c'est pour des raisons électoralistes » qu'il a été écarté.

« Ce n'est pas une élection »

Cette éviction pousse Gbagbo à une sortie radicale trois jours avant le scrutin. « Ce qui va se faire le 25 octobre, ce n'est pas une élection. C'est un coup d'État civil. C'est un braquage électoral », dénonce-t-il. Selon lui, « ceux qui peuvent gagner ces élections ont été écartés ». Cette position le conduit à refuser d'appeler à voter. « Gbagbo Laurent n'appelle à voter pour aucun des candidats », tranche-t-il. Même Don Melo, membre de son propre parti qui s'est porté candidat, ne reçoit aucun soutien.

Pour comprendre l'obsession du rematch, Gbagbo remonte aux origines du conflit. Élu en 2000 à 55 ans, il devait théoriquement quitter le pouvoir en 2010 après deux mandats. Mais la rébellion de 2002 a tout changé. L'ancien président accuse directement « l'équipe d'Alassane » d'avoir financé la rébellion et pointe la France, évoquant Nicolas Sarkozy « qui voulait me vitrifier » et « qui m'a fait arrêter le 11 avril 2011 ». À 80 ans, Laurent Gbagbo annonce qu'il ne sera plus candidat. Mais le contentieux de 2010 reste entier.

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