
Présidentielle ivoirienne 2025 : Ahoua Don Mello veut "reprendre" la souveraineté économique ivoirienne © Crédit photo DR
Ahoua Don Mello ne mâche pas ses mots. Le vice-président de l'Alliance des BRICS, candidat à l'élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, veut transformer radicalement l'économie de son pays. "Prenons conscience que nous avons le devoir de passer du multipartisme à la démocratie", lance cet expert en développement qui dénonce "une économie dominée, développée de l'extérieur, par l'extérieur et pour l'extérieur, laissant dans la pauvreté la majorité des Ivoiriens".
L'ancien directeur général du Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd) base sa campagne sur un concept : la souveraineté économique. Son diagnostic est sévère. Depuis les années 1990, "les injonctions des bailleurs de fonds, c'est de retirer l'État dans le secteur de la production", regrette-t-il. Une approche qu'il compte inverser s'il arrive au pouvoir.
L'ancien directeur général du Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd) base sa campagne sur un concept : la souveraineté économique. Son diagnostic est sévère. Depuis les années 1990, "les injonctions des bailleurs de fonds, c'est de retirer l'État dans le secteur de la production", regrette-t-il. Une approche qu'il compte inverser s'il arrive au pouvoir.
Rompre avec l'héritage colonial
"Moi, ma politique, c'est le retour de l'État accompagnateur du secteur privé", assure Ahoua Don Mello. Son plan passe par la création de zones économiques spéciales financées par un fonds souverain. "À partir du fonds souverain, ces zones seront construites par l'État de Côte d'Ivoire ", détaille-t-il. L'État mettra en place les infrastructures - électricité, eau, téléphone, voiries, bâtiments - pour accueillir en priorité des entreprises nationales.
Le candidat promet des "capitaines d'industries qui, avec le fonds de souveraineté, pourront avoir facilement accès aux crédits garantis par le fonds de souveraineté". Une expérience qu'il compte puiser de son travail auprès des BRICS, ce groupe de pays émergents dont il est vice-président de l'Alliance.
Le discours d'Ahoua Don Mello va plus loin. Il remet en question les accords qui lient la Côte d'Ivoire à son ancienne puissance coloniale. "L'indépendance n'est pas la souveraineté", affirme-t-il, rappelant qu'au début des années 60, "tous les enseignants en Côte d'Ivoire étaient des Français" et que "les accords de défense ont confié la défense du territoire à l'ancienne puissance".
"Aujourd'hui, on a tellement de cadres, que des docteurs chôment. Alors, ce que nous avons sous-traité hier, il faut les reprendre aujourd'hui pour que le développement de la Côte d'Ivoire soit l'œuvre des Ivoiriens eux-mêmes", martèle le candidat. Il promet d'annuler les accords de défense avec la France et de s'engager dans le projet de monnaie commune ECO avec les États de la Cédéao. "Il est temps de se libérer des accords monétaires passés qui sont des reliques de la colonisation", tranche-t-il.
Le candidat promet des "capitaines d'industries qui, avec le fonds de souveraineté, pourront avoir facilement accès aux crédits garantis par le fonds de souveraineté". Une expérience qu'il compte puiser de son travail auprès des BRICS, ce groupe de pays émergents dont il est vice-président de l'Alliance.
Le discours d'Ahoua Don Mello va plus loin. Il remet en question les accords qui lient la Côte d'Ivoire à son ancienne puissance coloniale. "L'indépendance n'est pas la souveraineté", affirme-t-il, rappelant qu'au début des années 60, "tous les enseignants en Côte d'Ivoire étaient des Français" et que "les accords de défense ont confié la défense du territoire à l'ancienne puissance".
"Aujourd'hui, on a tellement de cadres, que des docteurs chôment. Alors, ce que nous avons sous-traité hier, il faut les reprendre aujourd'hui pour que le développement de la Côte d'Ivoire soit l'œuvre des Ivoiriens eux-mêmes", martèle le candidat. Il promet d'annuler les accords de défense avec la France et de s'engager dans le projet de monnaie commune ECO avec les États de la Cédéao. "Il est temps de se libérer des accords monétaires passés qui sont des reliques de la colonisation", tranche-t-il.
Un fonds souverain
Le cœur de son projet économique repose sur la création d'un fonds souverain. "Si Ouattara a créé la croissance, moi je vais créer le partage de cette croissance entre l'État, l'investisseur extérieur et les opérateurs nationaux", promet-il. Depuis 2011, le pays affiche une croissance de 7%, mais pour Don Mello, "c'est une croissance de l'extérieur, par l'extérieur et pour l'extérieur".
Ce fonds sera alimenté par les revenus des matières premières : cacao, hévéa, palmier à huile, gaz, pétrole, or. "C'est ce que les pays arabes ont fait avec un seul produit, le pétrole, et vous imaginez le volume et la capacité de notre fonds souverain", s'enthousiasme-t-il. L'objectif : financer le développement sans dépendre de l'endettement extérieur. "Lorsque vous avez vos propres ressources, vous financez votre économie selon votre vision du développement", explique-t-il.
Mais Ahoua Don Mello devra faire campagne sans le soutien du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo dont il était un cadre. Son exclusion fait suite à sa proposition de "candidature de précaution", une initiative diffusée dans la presse que son mentor n'a pas appréciée. Cinq candidats sont en lice pour ce scrutin du 25 octobre, dont le président sortant Alassane Ouattara. L'opposition dénonce "l'exclusion" de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, président du PDCI.
Ce fonds sera alimenté par les revenus des matières premières : cacao, hévéa, palmier à huile, gaz, pétrole, or. "C'est ce que les pays arabes ont fait avec un seul produit, le pétrole, et vous imaginez le volume et la capacité de notre fonds souverain", s'enthousiasme-t-il. L'objectif : financer le développement sans dépendre de l'endettement extérieur. "Lorsque vous avez vos propres ressources, vous financez votre économie selon votre vision du développement", explique-t-il.
Mais Ahoua Don Mello devra faire campagne sans le soutien du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo dont il était un cadre. Son exclusion fait suite à sa proposition de "candidature de précaution", une initiative diffusée dans la presse que son mentor n'a pas appréciée. Cinq candidats sont en lice pour ce scrutin du 25 octobre, dont le président sortant Alassane Ouattara. L'opposition dénonce "l'exclusion" de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, président du PDCI.