
Présidentielle en Côte d'Ivoire : le PDCI dénonce une « autocratie électorale » avant le vote du 25 octobre © Crédit photo DR
Les manifestations interdites en Côte d'Ivoire provoquent la colère du PDCI. Simon Doho et Yapo Calixe, porte-paroles adjoints du parti, ont tenu une conférence de presse ce mardi pour dénoncer ce qu'ils appellent un « verrouillage de l'espace politique ». À trois jours de l'élection présidentielle du 25 octobre, la tension monte d'un cran entre l'opposition et le pouvoir.
Le président du groupe parlementaire PDCI ne mâche pas ses mots. Il vise directement trois décisions administratives prises en octobre : le communiqué du Conseil national de sécurité du 2 octobre, les interdictions préfectorales des 4 et 11 octobre, et l'arrêté interministériel du 17 octobre suspendant toutes les manifestations pour deux mois. « Une attaque généralisée à la liberté d'expression », selon lui.
Le président du groupe parlementaire PDCI ne mâche pas ses mots. Il vise directement trois décisions administratives prises en octobre : le communiqué du Conseil national de sécurité du 2 octobre, les interdictions préfectorales des 4 et 11 octobre, et l'arrêté interministériel du 17 octobre suspendant toutes les manifestations pour deux mois. « Une attaque généralisée à la liberté d'expression », selon lui.
Trois textes jugés illégaux
Simon Doho conteste d'abord la légalité du communiqué du CNS. « Le Conseil national de sécurité n'est pas un ordre administratif. Sa décision d'interdire toute contestation consacrée par la Constitution est une attaque généralisée à la liberté d'expression et de manifestation », a-t-il martelé face aux journalistes. Pour le parlementaire, cet organe n'a pas le pouvoir de suspendre des droits constitutionnels.
Le préfet d'Abidjan s'est ensuite attiré les foudres de l'opposition. Deux marches pacifiques prévues les 4 et 11 octobre ont été interdites sans justification précise, selon le PDCI. « Si l'autorité préfectorale veut interdire une marche, elle doit le faire en motivant précisément la menace d'un trouble grave et imminent à l'ordre public, et non sur une base politique ou générale », a expliqué Simon Doho.
Le préfet d'Abidjan s'est ensuite attiré les foudres de l'opposition. Deux marches pacifiques prévues les 4 et 11 octobre ont été interdites sans justification précise, selon le PDCI. « Si l'autorité préfectorale veut interdire une marche, elle doit le faire en motivant précisément la menace d'un trouble grave et imminent à l'ordre public, et non sur une base politique ou générale », a expliqué Simon Doho.
Un arrêté qui « vide la Constitution de sa substance »
L'arrêté interministériel signé le 10 octobre par les ministres de la Défense et de l'Intérieur cristallise toutes les critiques. Ce texte suspend meetings et manifestations publiques jusqu'à la mi-décembre. Simon Doho y voit une mesure « disproportionnée » qui « vide de sa substance l'article 20 de la Constitution ivoirienne qui garantit la liberté de manifester ».
Le porte-parole adjoint du PDCI n'hésite pas à franchir une ligne. « A l'état actuel de la situation, ces actes administratifs, tels que cités, contribuent à l'instauration d'un climat extrêmement hostile aux droits humains, ce qui entache la crédibilité de l'élection présidentielle », a-t-il affirmé. Il rappelle que la Côte d'Ivoire occupe le 107e rang sur 179 pays dans le classement de l'ONG suédoise V-Dem Institute sur l'autocratie électorale.
Yapo Calixe s'est chargé du volet programmatique. Il épingle « des discours de propagande dépourvus de propositions concrètes, des promesses répétées sur le partage de la richesse nationale, alors même que la pauvreté s'accroît ». Après quinze ans de gouvernance du RHDP, le constat est sévère : « un système éducatif affaibli, une jeunesse sous-employée, et la santé publique qui demeure un luxe inaccessible pour beaucoup d'Ivoiriens ».
Les infrastructures ? Réalisées « sans équité, et au prix d'une dette abyssale estimée à 35 000 milliards FCFA », selon le cadre du PDCI. « Notre agriculture reste dépendante des importations, malgré les promesses de souveraineté alimentaire, et l'industrialisation n'a produit qu'une croissance sans réelle transformation de l'économie », a-t-il ajouté. Simon Doho a conclu par un appel au dialogue : « Il n'est jamais trop tard pour agir pour et par le dialogue. »
Le porte-parole adjoint du PDCI n'hésite pas à franchir une ligne. « A l'état actuel de la situation, ces actes administratifs, tels que cités, contribuent à l'instauration d'un climat extrêmement hostile aux droits humains, ce qui entache la crédibilité de l'élection présidentielle », a-t-il affirmé. Il rappelle que la Côte d'Ivoire occupe le 107e rang sur 179 pays dans le classement de l'ONG suédoise V-Dem Institute sur l'autocratie électorale.
Yapo Calixe s'est chargé du volet programmatique. Il épingle « des discours de propagande dépourvus de propositions concrètes, des promesses répétées sur le partage de la richesse nationale, alors même que la pauvreté s'accroît ». Après quinze ans de gouvernance du RHDP, le constat est sévère : « un système éducatif affaibli, une jeunesse sous-employée, et la santé publique qui demeure un luxe inaccessible pour beaucoup d'Ivoiriens ».
Les infrastructures ? Réalisées « sans équité, et au prix d'une dette abyssale estimée à 35 000 milliards FCFA », selon le cadre du PDCI. « Notre agriculture reste dépendante des importations, malgré les promesses de souveraineté alimentaire, et l'industrialisation n'a produit qu'une croissance sans réelle transformation de l'économie », a-t-il ajouté. Simon Doho a conclu par un appel au dialogue : « Il n'est jamais trop tard pour agir pour et par le dialogue. »