L'interview de Laurent Gbagbo accordée à Alain Foka diffusée ce mercredi 22 octobre 2025 fait l'effet d'une bombe à quelques jours du scrutin présidentiel ivoirien. L'ancien chef d'État, dont la candidature a été écartée, tranche net : il n'appellera à voter pour personne. Pas même pour Don Melo, le candidat issu de son propre parti, le PPACI.
"Laurent Gbagbo n'appelle à voter pour aucun des candidats", lâche-t-il face au journaliste. Quand Alain Foka lui fait remarquer que cela revient à offrir "un boulevard" au président sortant Alassane Ouattara, 84 ans, candidat à un quatrième mandat controversé, Gbagbo répond : "Peut-être. Mais c'était toujours un boulevard."
"Laurent Gbagbo n'appelle à voter pour aucun des candidats", lâche-t-il face au journaliste. Quand Alain Foka lui fait remarquer que cela revient à offrir "un boulevard" au président sortant Alassane Ouattara, 84 ans, candidat à un quatrième mandat controversé, Gbagbo répond : "Peut-être. Mais c'était toujours un boulevard."
Don Melo lâché par son mentor
Le cas Don Melo illustre la rupture. Ce membre du PPACI s'est porté candidat, espérant incarner le "plan B" de l'opposition pro-Gbagbo. Raté. "Don Melo n'a jamais soumis son idée à débat au sein du parti. Cela n'a jamais été un débat", tranche Laurent Gbagbo sans appel.
L'ancien président assure que son lieutenant ne l'a "jamais consulté" personnellement. Résultat : aucun soutien, aucun transfert de voix. Une ligne dure qui prive Don Melo du capital politique de son mentor. Pour Gbagbo, cette élection n'en est d'ailleurs pas vraiment une. "Ce qui va se faire le 25 octobre, ce n'est pas une élection. C'est un coup d'État civil, un braquage électoral", dénonce-t-il.
L'ancien président assure que son lieutenant ne l'a "jamais consulté" personnellement. Résultat : aucun soutien, aucun transfert de voix. Une ligne dure qui prive Don Melo du capital politique de son mentor. Pour Gbagbo, cette élection n'en est d'ailleurs pas vraiment une. "Ce qui va se faire le 25 octobre, ce n'est pas une élection. C'est un coup d'État civil, un braquage électoral", dénonce-t-il.
Une opposition sans consigne de vote
Cette stratégie du refus découle d'un accord avec d'autres formations de l'opposition. "Après notre élimination, on est tombé d'accord sur le fait qu'on ne soutient rien, on ne soutient personne. Et on ne soutient même pas la dynamique électorale", explique-t-il. Un consensus négatif qui rappelle l'incapacité chronique des oppositions africaines à s'unir.
Samedi, les Ivoiriens voteront donc sans consigne de l'ancien président. Ouattara, qui justifie sa candidature par les "menaces sécuritaires", part largement favori. Gbagbo balaie cet argument : "Les États-Unis ont affaire à des menaces nucléaires, mais ce n'est pas pour ça que Trump dit 'je reste au pouvoir'. Cessez d'être nègre, c'est pour ça qu'on se moque de nous." Le boulevard reste grand ouvert.
Samedi, les Ivoiriens voteront donc sans consigne de l'ancien président. Ouattara, qui justifie sa candidature par les "menaces sécuritaires", part largement favori. Gbagbo balaie cet argument : "Les États-Unis ont affaire à des menaces nucléaires, mais ce n'est pas pour ça que Trump dit 'je reste au pouvoir'. Cessez d'être nègre, c'est pour ça qu'on se moque de nous." Le boulevard reste grand ouvert.