Marche du 11 octobre : Pulchérie Gbalet au nom du CCRC accuse Yapo Yapo du PDCI de "trahir les militants" © Crédit photo DR
Le PDCI-RDA traverse une tempête politique. Le Conseil de Coordination de la Résistance Citoyenne (CCRC) a publié un communiqué cinglant ce 22 octobre 2025 contre Yapo Yapo Calixte, porte-parole adjoint du parti. En cause : des déclarations jugées contradictoires avec celles de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA. Trois jours seulement séparent les deux prises de parole qui plongent le parti dans l'embarras.
Le 18 octobre 2025 à Paris, Tidjane Thiam marche aux côtés de l'opposition ivoirienne. Il dénonce "les dérives du pouvoir", appelle "à la libération des prisonniers politiques" et réaffirme "son engagement pour une Côte d'Ivoire libre, juste et souveraine". Mais le 21 octobre à Abidjan, Yapo Yapo Calixte affirme que "le PDCI n'a jamais appelé à une marche ou à une manifestation". Une volte-face qui fait bondir la résistance citoyenne.
Le 18 octobre 2025 à Paris, Tidjane Thiam marche aux côtés de l'opposition ivoirienne. Il dénonce "les dérives du pouvoir", appelle "à la libération des prisonniers politiques" et réaffirme "son engagement pour une Côte d'Ivoire libre, juste et souveraine". Mais le 21 octobre à Abidjan, Yapo Yapo Calixte affirme que "le PDCI n'a jamais appelé à une marche ou à une manifestation". Une volte-face qui fait bondir la résistance citoyenne.
"Vous piétinez la mémoire de notre combat"
"Nous exprimons notre profonde indignation", écrit Pulchérie Edith Gbalet, au nom du CCRC. L'organisation reproche au porte-parole adjoint du PDCI de "piétiner sans vergogne la mémoire des engagements politiques récents de son propre parti". Le CCRC rappelle que "la marche pacifique du 11 octobre a été officiellement annoncée, assumée et co-signée par les représentants du PDCI et du PPA-CI ".
Cette manifestation, relayée "par les canaux officiels des deux partis", a mobilisé "des milliers de citoyens, militants et résistants qui ont courageusement bravé les intimidations" pour dire non au quatrième mandat d'Alassane Ouattara. Le CCRC est formel : "La violence est venue de la répression sur des manifestants aux mains nues." L'organisation distingue "résistance" et "rébellion", reprochant à Yapo Yapo Calixte d'avoir évoqué des "appels à la rébellion".
Cette manifestation, relayée "par les canaux officiels des deux partis", a mobilisé "des milliers de citoyens, militants et résistants qui ont courageusement bravé les intimidations" pour dire non au quatrième mandat d'Alassane Ouattara. Le CCRC est formel : "La violence est venue de la répression sur des manifestants aux mains nues." L'organisation distingue "résistance" et "rébellion", reprochant à Yapo Yapo Calixte d'avoir évoqué des "appels à la rébellion".
Front Commun fragilisé
Le ton du communiqué se durcit. "Dire de tels propos en pleine crise de résistance nationale, c'est porter atteinte à la crédibilité d'un combat populaire en cours. C'est cracher sur l'engagement des martyrs et trahir la dignité des militants", martèle Pulchérie Edith Gbalet. L'organisation appelle directement Tidjane Thiam à "reprendre en main la parole politique du PDCI-RDA" et à "mettre un terme aux cafouillages communicationnels qui jettent la confusion".
Le CCRC réclame de Yapo Yapo Calixte "une clarification immédiate, voire des excuses publiques, s'il reste encore attaché à l'éthique politique et au respect des militants tombés pour la démocratie". L'organisation met également en garde les manifestants : "Restez vigilants face aux doubles discours et aux tentatives de dilution de la résistance."
Ces divisions interviennent à un moment sensible pour l'opposition ivoirienne. Le Front Commun PDCI-RDA/PPA-CI, créé pour faire barrage au quatrième mandat d'Alassane Ouattara, montre des fissures. Le CCRC dénonce "tout responsable politique qui instrumentalise la parole militante pour des calculs de convenance". Dans son communiqué, l'organisation prévient : "La mémoire des engagements, la cohérence de la lutte, les emprisonnements arbitraires et la fidélité aux martyrs exigent clarté et vérité."
Le message se termine par des slogans sans ambiguïté : "Non au 4e mandat ! Non aux compromissions ! Bloquons Tout !" Pulchérie Edith Gbalet conclut avec une formule choc : "Que nul ne vienne effacer ce qui a été gravé dans la marche pacifique et le sang." Une allusion directe à la répression du 11 octobre qui a marqué les esprits dans les rangs de l'opposition.
Le CCRC réclame de Yapo Yapo Calixte "une clarification immédiate, voire des excuses publiques, s'il reste encore attaché à l'éthique politique et au respect des militants tombés pour la démocratie". L'organisation met également en garde les manifestants : "Restez vigilants face aux doubles discours et aux tentatives de dilution de la résistance."
Ces divisions interviennent à un moment sensible pour l'opposition ivoirienne. Le Front Commun PDCI-RDA/PPA-CI, créé pour faire barrage au quatrième mandat d'Alassane Ouattara, montre des fissures. Le CCRC dénonce "tout responsable politique qui instrumentalise la parole militante pour des calculs de convenance". Dans son communiqué, l'organisation prévient : "La mémoire des engagements, la cohérence de la lutte, les emprisonnements arbitraires et la fidélité aux martyrs exigent clarté et vérité."
Le message se termine par des slogans sans ambiguïté : "Non au 4e mandat ! Non aux compromissions ! Bloquons Tout !" Pulchérie Edith Gbalet conclut avec une formule choc : "Que nul ne vienne effacer ce qui a été gravé dans la marche pacifique et le sang." Une allusion directe à la répression du 11 octobre qui a marqué les esprits dans les rangs de l'opposition.