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La marche Front commun PPA-CI PDCI en Côte d'Ivoire reportée au 11 octobre

Samedi 4 Octobre 2025

a marche du Front commun PPA-CI/PDCI prévue le 4 octobre est reportée au 11 octobre après l'interdiction préfectorale dans un climat préélectoral tendu.


La marche Front commun PPA-CI PDCI en Côte d'Ivoire reportée au 11 octobre © Crédit photo DR
La marche Front commun PPA-CI PDCI en Côte d'Ivoire reportée au 11 octobre © Crédit photo DR
La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA n'aura pas lieu ce samedi 4 octobre comme prévu. Les deux principaux partis de l'opposition ivoirienne ont décidé de reporter leur mobilisation au 11 octobre 2025, après l'interdiction formelle prononcée par la préfecture d'Abidjan le 2 octobre. Cette nouvelle date tombe en pleine campagne électorale officielle, fixée du 10 au 23 octobre pour la présidentielle du 25 octobre. Un calendrier qui promet d'accentuer les tensions politiques déjà vives dans le pays.

Michel Gbagbo, député de Yopougon et cadre du PPA-CI, a exposé les raisons de cette mobilisation le week-end dernier. L'objectif affiché est de « dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l'opposition », parmi lesquels figurent Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et M. Affi N'Guessan. Le parlementaire appelle également à « la mise en place des conditions d'une élection inclusive, démocratique et apaisée ». Une contestation frontale des décisions du Conseil constitutionnel, qui n'a retenu que 5 candidats sur 60 dossiers déposés.

Le pouvoir brandit l'article 138 de la Constitution

Le Conseil national de sécurité (CNS) a réagi fermement vendredi lors d'une réunion présidée par Alassane Ouattara. L'instance a rappelé que « conformément à l'article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours et s'imposent à tous ». Le message est direct : « toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu'elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi ».

Les ministres de la Justice et de la Sécurité ont reçu des instructions précises pour « maintenir l'ordre et la sécurité, y compris l'interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel ». Le CNS pointe du doigt « plusieurs individus, dont des responsables politiques » qui tiendraient « des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » depuis la publication de la liste définitive le 8 septembre dernier.

Cinq candidats validés sur soixante

Le 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidatures pour l'élection présidentielle. Sur 60 dossiers examinés, seuls 5 candidats ont été déclarés recevables. Parmi eux figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et le président sortant Alassane Ouattara. Ce tri drastique a provoqué l'indignation de l'opposition, qui dénonce un verrouillage du scrutin et l'exclusion systématique de ses figures de proue.

Le report de la marche au 11 octobre place l'opposition dans une position délicate. Elle devra manifester en pleine campagne officielle, sous la surveillance renforcée des forces de l'ordre et avec la menace explicite de sanctions judiciaires. Le bras de fer entre le pouvoir et ses contestataires s'annonce intense à trois semaines du scrutin présidentiel dans un climat politique explosif.

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