Soumaïla Bredoumy ne se trouve plus en Côte d'Ivoire. Selon Le Monde Afrique dans son article du 14 juillet 2025, le porte-parole du Parti démocratique de Côte d'Ivoire -Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) a discrètement quitté le pays ces derniers jours pour éviter une arrestation. Cette fuite intervient dans un climat de tensions politiques grandissantes à l'approche de l'élection présidentielle du 25 octobre 2025.
La décision de Soumaïla Bredoumy de s'exiler temporairement s'inscrit dans un contexte de répression qui touche le principal parti d'opposition ivoirien. Depuis début juin, cinq responsables de la jeunesse du PDCI-RDA ont été incarcérés et deux autres affirment avoir échappé à une "tentative d'enlèvement" à leurs domiciles, révèle Le Monde Afrique.
La décision de Soumaïla Bredoumy de s'exiler temporairement s'inscrit dans un contexte de répression qui touche le principal parti d'opposition ivoirien. Depuis début juin, cinq responsables de la jeunesse du PDCI-RDA ont été incarcérés et deux autres affirment avoir échappé à une "tentative d'enlèvement" à leurs domiciles, révèle Le Monde Afrique.
Série d'arrestations au PDCI
Innocent Yao, responsable de la jeunesse rurale du PDCI-RDA, a ouvert le bal des interpellations début juin. Inculpé d'« atteinte à la sûreté de l'État » dans une affaire liée à l'élection présidentielle de 2020, il demeure incarcéré depuis. Cette arrestation a donné le ton d'une série d'interpellations qui frappe l'opposition ivoirienne.
Quatre autres cadres de la jeunesse du parti ont suivi le même chemin. Ils ont été placés sous mandat de dépôt « pour des faits de trouble à l'ordre public et de provocation de trouble à l'ordre public », précise leur avocat, Emile Suy Bi Gohoré. La justice leur reproche notamment la publication d'une vidéo sur les réseaux sociaux.
Quatre autres cadres de la jeunesse du parti ont suivi le même chemin. Ils ont été placés sous mandat de dépôt « pour des faits de trouble à l'ordre public et de provocation de trouble à l'ordre public », précise leur avocat, Emile Suy Bi Gohoré. La justice leur reproche notamment la publication d'une vidéo sur les réseaux sociaux.
Une vidéo qui fait polémique
Cette vidéo mettait en scène Henri Joël-Ndri Kouadio, président de la branche scolaire et universitaire du PDCI-RDA. Dans cet enregistrement, il appelait « la jeunesse du parti et plus globalement l'ensemble des jeunes du pays à se mobiliser », selon les informations rapportées par Le Monde Afrique. Un message perçu par les autorités comme un appel au trouble à l'ordre public.
Le député Simon Doho, président du Groupe parlementaire PDCI-RDA à l'Assemblée nationale, a réagi dans un communiqué du 8 juillet 2025, dénonçant ces arrestations. Le parti d'opposition y voit « une volonté manifeste d'instrumentaliser la justice aux fins de museler l'opposition ».
Le député Simon Doho, président du Groupe parlementaire PDCI-RDA à l'Assemblée nationale, a réagi dans un communiqué du 8 juillet 2025, dénonçant ces arrestations. Le parti d'opposition y voit « une volonté manifeste d'instrumentaliser la justice aux fins de museler l'opposition ».
Tensions à l'approche de la présidentielle
Ces arrestations interviennent dans un contexte délicat pour le PDCI-RDA. Son président, Tidjane Thiam, ancien patron de Credit Suisse, se trouve exclu de la course présidentielle, tout comme Laurent Gbagbo. Cette exclusion prive le principal parti d'opposition de ses figures les plus emblématiques.
La diaspora ivoirienne s'est d'ailleurs mobilisée à Paris début juillet pour dénoncer ces exclusions et la répression qui frappe l'opposition. Un rassemblement organisé par la jeunesse du PDCI visait à alerter sur la situation politique en Côte d'Ivoire.
L'opposition dénonce un durcissement du pouvoir d'Alassane Ouattara à l'approche du scrutin d'octobre. Les tensions rappellent celles de 2020, quand la candidature contestée du président sortant avait provoqué de violents affrontements. Le climat politique se crispe alors que le chef de l'État n'a toujours pas officialisé sa candidature pour un quatrième mandat.
Ces événements soulèvent des inquiétudes sur les conditions de tenue du scrutin présidentiel. L'opposition unie autour de figures comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam tente de faire front face à ce qu'elle considère comme une dérive autoritaire. La fuite de Soumaïla Bredoumy illustre les pressions exercées sur les cadres de l'opposition à quelques mois du vote.
La diaspora ivoirienne s'est d'ailleurs mobilisée à Paris début juillet pour dénoncer ces exclusions et la répression qui frappe l'opposition. Un rassemblement organisé par la jeunesse du PDCI visait à alerter sur la situation politique en Côte d'Ivoire.
L'opposition dénonce un durcissement du pouvoir d'Alassane Ouattara à l'approche du scrutin d'octobre. Les tensions rappellent celles de 2020, quand la candidature contestée du président sortant avait provoqué de violents affrontements. Le climat politique se crispe alors que le chef de l'État n'a toujours pas officialisé sa candidature pour un quatrième mandat.
Ces événements soulèvent des inquiétudes sur les conditions de tenue du scrutin présidentiel. L'opposition unie autour de figures comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam tente de faire front face à ce qu'elle considère comme une dérive autoritaire. La fuite de Soumaïla Bredoumy illustre les pressions exercées sur les cadres de l'opposition à quelques mois du vote.