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Candidature d'Alassane Ouattara : Guillaume Soro se prononce, "il ne veut pas quitter le pouvoir"

Mardi 29 Juillet 2025

Guillaume Soro a qualifié la candidature d'Alassane Ouattara ce 29 juillet 2025 d'illégal et accuse le président de violer la Constitution ivoirienne.


Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre ivoirien, ne prend pas de gants pour qualifier la candidature présidentielle annoncée ce mardi 29 juillet 2025 par Alassane Ouattara. Dans une déclaration diffusée ce mercredi 29 juillet, le président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dénonce un « quatrième mandat présidentiel illégal ».

« Alassane Ouattara a, sans surprise, annoncé sa décision de briguer un quatrième mandat présidentiel illégal, foulant une fois de plus aux pieds la Constitution ivoirienne », attaque frontalement Guillaume Soro. L'ancien président de l'Assemblée nationale ne cache pas son indignation face à cette nouvelle violation constitutionnelle, cinq ans après la controverse du troisième mandat de 2020.

Soro dénonce une "mise en scène"

Le ton est particulièrement dur. Guillaume Soro déconstruit point par point la stratégie du chef de l'État. « Le simulacre de suspense orchestré ces dernières semaines n'aura trompé personne », ironise-t-il. Selon lui, la réflexion annoncée par Ouattara le 22 juin dernier n'était qu'une « mise en scène destinée à préparer l'opinion à une nouvelle violation de notre Loi fondamentale ».

L'ancien Premier ministre rappelle les arguments utilisés en 2020 : « Après avoir invoqué un prétendu cas de force majeure pour justifier un troisième mandat inconstitutionnel, le voici qui récidive avec les mêmes arguments éculés : la situation sécuritaire, les défis économiques. » Une critique directe des justifications avancées par Ouattara dans son discours du mardi : défis sécuritaires, menace terroriste dans la sous-région et incertitudes économiques internationales.

"Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir"

La charge se fait encore plus personnelle. « La vérité est simple. Et cruelle. Alassane Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte », assène Guillaume Soro sans détour. Une accusation grave qui résonne dans le contexte politique tendu de la Côte d'Ivoire.

Le leader de GPS va plus loin en dénonçant l'état de la démocratie ivoirienne : « Aujourd'hui, l'opposition est embastillée, la démocratie bâillonnée, et la liste électorale, totalement truquée, annonce des lendemains périlleux. » Des accusations qui font écho aux 8,7 millions d'inscrits sur les listes électorales pour 29,4 millions d'habitants, un chiffre déjà pointé du doigt par les évêques catholiques.

Guillaume Soro conclut par un appel direct au peuple ivoirien : « Dans ces conditions, le peuple de Côte d'Ivoire est placé face à sa responsabilité historique : se soumettre à une dictature qui ne cache plus son visage, ou se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté. »

Cette sortie de l'ancien bras droit de Ouattara, aujourd'hui en exil, illustre la polarisation extrême du paysage politique ivoirien à 88 jours du scrutin du 25 octobre 2025. Elle fait écho aux critiques similaires d'Affi N'Guessan qui parlait également de candidature « illégale » et d'« arguments fallacieux ».

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