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Présidence de la BAD, Sidi Ould Tah devient officiellement le 9e président ce 1er septembre 2025 à Abidjan

Lundi 1 Septembre 2025

Sidi Ould Tah prend officiellement la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) ce lundi 1er septembre 2025 à Abidjan en présidence d'Alassane Ouattara.


Présidence de la BAD, Sidi Ould Tah devient officiellement le 9e président © Crédit photo DR
Présidence de la BAD, Sidi Ould Tah devient officiellement le 9e président © Crédit photo DR
Sidi Ould Tah devient ce 1er septembre 2025 le neuvième président de la Banque africaine de développement. La cérémonie d'investiture se déroule au Sofitel Hôtel Ivoire d'Abidjan à 10 heures, marquant l'arrivée du premier Mauritanien à la tête de cette institution panafricaine. Élu le 29 mai dernier avec 76,18% des voix, l'économiste de 67 ans succède au Nigérian Akinwumi Adesina après un processus électoral disputé.

Cette passation intervient dans un contexte économique particulier pour l'Afrique. Le continent fait face à des défis inédits avec la réduction de l'aide internationale et les perturbations commerciales liées aux tensions géopolitiques mondiales. La croissance africaine devrait néanmoins atteindre 3,9% en 2025 contre 3,3% en 2024, selon les dernières projections de la BAD.

Un banquier expérimenté

L'expertise de Sidi Ould Tah s'est forgée durant quatre décennies dans les institutions financières. De 2015 à 2025, il dirigeait la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), où il a multiplié les approbations annuelles par douze et les décaissements par huit. Sous sa direction, les actifs de cette institution sont passés de 4 à 7 milliards de dollars.

Son expérience de ministre de l'Économie mauritanien lui confère une connaissance approfondie des mécanismes gouvernementaux africains. Durant la crise soudanaise, il avait réussi à transférer le siège de la BADEA de Khartoum à Riyad, démontrant ses capacités de gestionnaire de crise.

Le nouveau président hérite d'une banque au capital de 318 milliards de dollars et à la notation AAA maintenue dix années consécutives. Sa stratégie repose sur quatre axes prioritaires : libérer les ressources financières africaines, consolider la souveraineté financière du continent, transformer la démographie en dividende et construire des infrastructures résilientes.

Ces orientations visent à répondre aux défis contemporains du continent. Vingt-et-un pays africains devraient dépasser 5% de croissance en 2025, tandis que l'Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal pourraient atteindre plus de 7% de croissance. "Ce seuil est nécessaire pour lutter contre la pauvreté et obtenir un développement durable", souligne le rapport économique 2025 de l'institution.

Des partenariats stratégiques

Polyglotte maîtrisant l'arabe, l'anglais, le français, le portugais et l'espagnol, Sidi Ould Tah compte sur l'expérience de la BADEA qui a financé plus de 700 projets dans 44 pays africains pour une valeur dépassant six milliards de dollars. Les pays du Golfe persique ont investi 113 milliards de dollars en Afrique entre 2022 et 2023, créant des opportunités de partenariats que le nouveau président entend développer.

La reconstitution du Fonds africain de développement (FAD-17) figure parmi ses priorités immédiates. Ce guichet concessionnel soutient les 37 pays africains à faible revenu, dans un contexte où l'aide internationale diminue. Les économies africaines subissent des pressions inflationnistes accrues en raison de leur dépendance aux importations et de l'affaiblissement de leurs monnaies face aux coûts croissants du service de la dette en devises étrangères.

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